Courrier des lecteurs - Les bonnes résolutions 2013

Publié le 02 janvier 2013 par Podcastjournal @Podcast_Journal
PLAN DU SITE Abonnez-vous à nos flux par rubriques! Une année de chance avec son chiffre 13 peut-être?
La superstition liée au treize est l'une des plus anciennes. Quelles sont les prédictions liées à la nouvelle année qui termine par ce nombre culte.
Mais dix guerres et trois paix. Une gouvernance mondiale défaillante.
Ces conflits, de fait, échappent aujourd’hui à la gouvernance mondiale devenue totalement défaillante. L’ONU n’est plus en mesure de jouer son rôle (l’a-t-elle réellement été un jour?); les organisations régionales ont montré leurs limites, et les superpuissances d’hier (États-Unis et URSS devenue la Russie) ont perdu bien des plumes.
La Centrafrique fait partie de ces conflits à la fois intérieurs – un groupe rebelle s’en prend à un pouvoir lui-même arrivé au pouvoir par les armes – et régionaux, avec le rôle pas toujours clair des voisins, en l’occurrence le Tchad, la République démocratique du Congo et le Congo-Brazzaville, qui ont des troupes en RCA. Le pouvoir de Bangui a lancé un appel à la rescousse à Paris et Washington, qui font la sourde oreille, et personne n’a réellement de prise sur ce conflit.

La Chine et le Japon, deux puissances économiques et militaires asiatiques de premier plan, s’opposent de manière de plus en plus vive autour de la possession des îles nommées Diaoyu par Pékin, Senkaku par Tokyo. Le retour au pouvoir du Premier ministre Shinzo Abe pour adopter une ligne plus ferme vis-à-vis de la Chine n’augure rien de bon, surtout lorsqu'un de ses collaborateurs menace de revenir sur les excuses présentées par le Japon à l’Asie pour l’usage des "femmes de réconfort", la prostitution forcée de femmes – surtout coréennes – pendant la Seconde Guerre mondiale. Les deux pays jouent avec le feu, et pourraient finir par se brûler.
La Corée du nord, sous la houlette de Kim Jong-un, troisième du nom, jeune marié et dirigeant de la première dynastie communiste au monde, continue d’évoluer au bord du précipice; celui de son économie défaillante, incapable de nourrir son peuple, et celui du nucléaire développé par un régime despotique. La concertation régionale, conduite par la Chine, n’a pas abouti – elle a d’autant moins de chances de réussir que le Japon en fait partie et que les relations sino-japonaises sont glaciales.
La Syrie est, des quatre situations qui se "détériorent" la pire sur tous les plans. Avec 45 000 morts en dix-huit mois, des villes comme Alep qui ne sont plus que carcasses d’immeubles éventrés et scènes d’horreur dans des hôpitaux de fortune, la répression du régime syrien contre le soulèvement a tourné au cauchemar humanitaire. Le régime Assad est de plus en plus affaibli, et même la Russie semble penser qu’elle ne donne pas cher de sa peau. Mais il fait encore des dégâts, et ceux qui pourraient le remplacer hériteront d’un pays ravagé et déstabilisé pour longtemps.
Des foyers de tension stables.

Au-delà de ces quatre conflits, il existe une longue liste de foyers de tension stables, c’est-à-dire que la situation ne s’est ni aggravée, ni améliorée en décembre 2012, parmi lesquels: l’Afghanistan, la RDC, le Mali, Israël et la Palestine, qui connaissent des conflits armés; d’autres comme la Tunisie ou l'Égypte, devenus politiquement instables; ou encore comme le Mexique, qui connaît des déstabilisations, dues au narcotrafic par exemple. Bref, un monde qui va d’autant plus mal, les situations sociales européennes, foyers, là encore, de fortes tensions potentiellement explosives en 2013.

C’est peu dire que la gouvernance mondiale ne fonctionne plus face à cette diversité de situations:
qu’il s’agisse du système des Nations Unies, comme l’a montré son impuissance coupable en Syrie avec le double veto russe et chinois, même s’il a permis quelques avancées sur le Mali;
qu’il s’agisse des actions régionales dont on voit bien, en Afrique, au Moyen Orient comme en Asie, qu’elles n’ont pas l’efficacité supposée, y compris en Europe, longtemps érigée en modèle d’intégration et de coopération à l’échelle d’un continent;
qu’il s’agisse, enfin, de l’action individuelle des grands États, comme les États-Unis qui peinent à se désengager des conflits hérités de l’ère Bush (Irak et Afghanistan) et qui, s’ils restent la première puissance économique et militaire mondiale, ont perdu du poids relatif, ou la Russie qui, avec Vladimir Poutine, tente de retrouver un peu de lustre sans pour autant retrouver les positions "impériales" de la défunte URSS. Les "émergents" (Chine, Brésil, Inde...) sont encore loin, à ce stade, de jouer le rôle stabilisateur qui pourrait être le leur.
Les États-Unis sont au bord du gouffre fiscal. Les caisses publiques seront à sec le 31 décembre. Sans bonnes résolutions au Congrès, le pays pourrait replonger dans la récession début 2013.

Si nous étions optimistes, et si tout pouvait s’arranger....
Une personne sur deux dans le monde pense que la conjoncture économique sera meilleure en 2013.
50% de la population mondiale, pense que cela pourrait évoluer vers le mieux.
Diminution du chômage en France.
Dialogue politique au Mali.
Syrie: Damas favorable pour toute initiative de règlement par le dialogue...
2013 sera une année importante pour les relations américano-iraniennes.
Protéger les États pour qu'ils n'aient plus à intervenir lors d'une crise bancaire.
Ventes record de voitures prévues en 2013.

Enfin, espérons que nos dirigeants continuerons et pourrons améliorer nos vies: moins de misère, moins de guerre, moins de violence, paix et santé pour 2013. La Grèce bafoue gravement les droits des demandeurs d’asile et des migrants, alerte Amnest...  (357.68 Ko) Un garçon joue avec ses amis en jetant des pierres sur eux. Les autres ne manquent pas de faire d...  (76.75 Ko)