En ce début d’ année, Délits d’Opinion continue son tour des experts de l’opinion : après Bernard Sananès, président de CSA, Arnaud Dupui- Casteres, président de Vae Solis, Christophe Barbier revient sur les temps forts de 2012 et anticipe les tendances de 2013.
Délits d’Opinion : Quelle a été la tendance forte qui vous a marqué en 2012 ?
Christophe Barbier : « 2012 aura été profondement marquée par l’intolérance croissante. Celle-ci s’est révélée forte entre droite et gauche, entre riches et pauvres, entre communautés religieuses… Chaque débat s’est envenimé au fil de l’année, fragilisant un peu plus la société ».
Délits d’Opinion : Quelle personnalité et quel sujet ont particulièrement marqué l’année 2012 ?Christophe Barbier : « Je citerai Nicolas Sarkozy comme celui qui a marqué l’actualité nationale : en effet c’est lui qui a été battu plus que François Hollande qui a été élu… Et la crise a l’UMP a marqué à la fois l’épuisement de la droite après les années sarkozystes et la difficulté pour remplacer un tel leader. Au plan international, Bachar el Assad fut la personnalité dominante: il a dépassé les limites de l’horreur, tout en révélant celles de l’action internationale. Les nouvelles lignes de tension internationales sont passés par le cas syrien: Occident contre Iran, Russie, Chine…
Délits d’Opinion : Quelle est selon vous la thématique qui va cristalliser les débats en 2013 ?
Christophe Barbier : « Ce sera la logique de guerre, comme en 90-91. Israël-Iran, Syrie, Mali du Nord, Afrique des grands lacs… Les points d’affrontements potentiels seront chauffés à blanc et trouveront un échos de plus en plus importants en France ».