5/ Nouvelle vague
Si l’on voulait lire de très bon comics en 2012, ce n’est pas forcément auprès des deux grands et éternels rivaux que l’on devait se tourner. L’éditeur qui a littéralement cassé la baraque cette année (enfin l’année dernière, il faut que je m’y habitue à ce 2013 !) est sans conteste Image Comics qui a su offrir à ses lecteurs de véritables pépites comme Fatale d’Ed Brubaker et Sean Phillips, Saga de Brian K. Vaughan et Fiona Staples, Mind the Gap de Jim McCann et Rodin Esquejo, Revival de Tim Seeley et Mike Norton, les mini séries Debris (de Kurtis J. Wiebe et Riley Rossmo) et Point of Impact (de Jay Faerber et Koray Kuranel), sans parler des très prometteuses I Love Trouble de Kel Symons et Mark Robinson, et Mara de Brian Wood et Ming Doyle.
Cette liste n’est pas exhaustive et j’ai sûrement oublié d’autres titres tout aussi excellents, preuve que cette maison d’édition a vraiment le vent en poupe et regorge d’auteurs exceptionnels responsables de séries inventives et fraîches, loin des éternels Crossovers et Révolutions que nous subissons régulièrement du côté des Big Two.
4/ French Flair
Attendu comme le Messie par les amoureux de la Distinguée Concurrence en France, Urban Comics a commencé son long travail de valorisation du catalogue DC Comics et Vertigo, parfois malmené par son prédécesseur, dans un contexte bien difficile (entre la crise et un lectorat plus enclin à lire des séries Marvel, où encore extrêmement exigeant !).
Le moins que l’on puisse dire c’est que les craintes exprimées par certains n’ont plus lieu d’être, en un an Urban a su s’imposer et devenir même une référence, grâce notamment à une équipe éditoriale totalement dévouée et à l’écoute de ses lecteurs. Entre rééditions luxueuses (Watchmen, Batwoman Elegie, Nous3, Sandman…) anthologies indispensables et titres inédits et évidemment incontournables, la branche comics de Dargaud a redynamisé le marché de la bande dessinée américaine en France, pour notre plus grand plaisir (mais beaucoup moins pour celui de notre porte-monnaie !).
3/ Batwoman Year One
Comme dirait un certain poète qu’étudie mon Sidekick en ce moment, patience et longueur de temps font plus que force ni que rage.
Après des mois d’attente et de frustration, la série Batwoman qui a démarré en Septembre 2011 parmi les 52 titres du Rebaunch de DC Comics (et qui est également le seul titre qui n’a pas subi les changements plus ou moins discutables de cette formidable opération marketing), atteint désormais son rythme de croisière, la critique encense le premier arc de l’héroïne (Hydrology est classé au premier rang des Best Sellers du New York Times dans la catégorie Graphic Novel au mois de juillet) et Kate Kane se paye le luxe de faire un passage remarqué (et musclé) chez sa voisine Batgirl et d’inviter Wonder Woman dans ses propres pages le temps d’un crossover magistral. Mais le point culminant de cette année aura été le #0 du mois de Septembre, une symbiose parfaite entre un scénario d’une intensité et d’une émotion rare avec le génie graphique d’un JH Williams III qui excelle dans tous les styles.
En France nous n’étions pas non plus en reste avec la sortie chez Urban Comics de la réédition d’Elegie dans un format enfin respecté de l’édition Deluxe originale (souvenez-vous de mon petit comparatif) mais également celle d’Hydrologie, superbe et qui place l’héroïne au même rang que Catwoman et Wonder Woman dans les bibliothèques françaises.
Et si j’osais parler des reviews mensuelles du TLGB, le seul site français à « critiquer » (oui bon, ok on va repasser pour la critique !) Batwoman dans la langue de Molière, la plus fantastique des héroïnes du DCU n’aura pas chômé question visibilité cette année, on ne s’en plaindra pas, et on ira même jusqu’à dire que c’était un juste retour des choses…