J’avais commencé Bellefleur il y a deux ans je crois. Ça...

J’avais commencé Bellefleur il y a deux ans je crois. Ça m’avait complètement envoûtée et je me régalais de cette lecture… Puis, bêtement, j’ai espacé mes moments dévolus à cette activité exigeante et particulière qui est de lire ce portrait de famille de presque 50 personnages, et j’ai perdu le fil. La vie, le temps, tout ça, vous savez bien.
Parce que non seulement ce livre est foisonnant de personnages tous plus inquiétants ou attachants les uns que les autres, mais en plus, la narration est éclatée sur une centaine d’années, et le style… Ah, le style. Les arabesques faites phrases qui cisèlent ce roman gothique sont à tomber par terre. C’est comme de la poésie par moments. Une merveille qui exige de vous le meilleur de votre attention.

Bref. J’y suis donc revenue, car j’ai précisément envie -besoin!- de lire ce genre de choses en ce moment, de m’évader du réel pour au contraire y trouver l’humain, le destin, le grotesque et le beau, nus et révélés. Et autant vous dire que j’y prends grand plaisir. Un pavé. Un roman de presque 800 pages. Un monde. Je suis en plein dedans. Cette lecture m’imprègne tellement que j’organise mes journées pour pouvoir trouver le temps de le lire, et qu’elle influence mes rêves de la nuit. Oui oui. À ce point là. Bref, je reviendrai, le livre fini pour tenter de vous donner envie de suivre la plume ensorcelée de Joyce Carol Oates.