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Test : The Walking Dead

Publié le 01 janvier 2013 par Sylis38 @Gamer_news_fr

Simple Point’n'Click au premier abord, The Walking Dead n’en est rien et nous propose une aventure encore jamais vue dans un jeu vidéo. Un seul mot d’ordre : survivre.

 walking dead

Telltale Games, habitué aux adaptations de grande saga comme Retour vers le Futur ou bien encore Jurassic Park n’a jamais vraiment brillé sous les tropiques grâce à ses productions. Mais c’est en 2012, profitant du phénomène « Zombie » qui déferle sur la planète Terre que la petite boîte de développement nous propose un jeu des plus surprenant.

Surprenant tout d’abord car ce dernier est loin de reprendre la même histoire que la série TV. Cela aurait pu être à une erreur, et plutôt que d’en faire une banale copie, les développeurs se sont plutôt inspirés de la Bande Dessinée du même nom. Le jeu possède aussi une particularité : il est composé de 5 épisodes (tous disponibles à l’heure ou j’écris ces lignes) mais ces derniers se sont dévoilés un à un tout au long de l’année, à intervalle régulier. Un peu à la manière d’une série TV finalement.

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La comparaison entre l’œuvre télévisuelle et vidéo-ludique s’arrête ici. Car The Walking  Dead n’a pas grand chose à voir avec son homologue sur petit écran (à part les Zombies évidemment). Pour commencer, vous serez surpris par la direction artistique du jeu. Rien d’exceptionnel, mais des graphismes bande dessinée juste sublime, qui n’aurais rien à envier à  un certain Borderlands. Le jeu est un délice visuel, même si il est incomparable face à un Far Cry 3 par exemple. Les traits des personnages sont appuyés, on distingue donc facilement les émotions des protagonistes, et mêmes si les textures font un peu tâches, l’ensemble reste très joli et coloré. Une réussite !

walking dead

Outre son aspect technique et visuel franchement classe, on pourrait penser que l’aspect Point’n'Click du soft ne serais pas des plus passionnant. Ce serait une erreur de le penser, puisque certaines actions impliqueront le démantèlement de zombie via des QTE. Heureusement, The Walking Dead ne tombe pas dans le piège de l’action contextuelle à outrance en nous servant des QTE à chaque fois que vous en aurez besoin (la touche Q du clavier n’a jamais été aussi utile pour repousser un Zombie). Après cela, il vous faudra fouiller votre environnement, avec possibilité de déplacement du personnage. Selon votre mode de difficulté, les interactions avec votre environnement seront visibles à chaque instant ou bien à chaque passage de la souris/manette. Autant vous dire que laisser toutes les aides devient trop facile, préférez plutôt le gameplay sans les aides, cela vous permettra de fouiner par vous même.

Passons le côté interaction pour nous attaquer au vif du sujet : c’est à dire les dialogues, les choix et enfin le scénario (quand même !).

En effet, le jeu s’adaptera au fil de l’aventure à vos choix : si un des personnages meurt dans l’épisode 3, ce dernier ne fera pas son apparition dans l’épisode 4 (ça paraît un peu bête dit comme ça, mais l’immersion n’en est que plus renforcée). Ainsi, Lee, le personnage sous votre contrôle, se retrouvera embarquer dans une aventure pleine de zombies, de trahisons, d’amour et de tristesse. Alors qu’il essaye de s’échapper d’une forêt infestée de Zombies, notre protagoniste voit sa vie sauvée par une petite fille de 9 ans du prénom de Clémentine. Au fil des épisodes, Lee créera des liens forts avec elle, son innocence étant toujours remise en question lors de rixes entre zombies ou bien être humains. Lee s’attachera à Clémentine, et vous aussi d’ailleurs. Les dialogues laissant un choix assez vaste de répliques, vous vous surprendrez même à vouloir défendre votre petite protégé lorsqu’il s’agit de sa survie. Un réel attachement se produit auprès des personnages, renforcent l’immersion du joueur dans l’histoire.

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Car l’histoire, elle n’a pourtant rien de compliqué. En ces temps où les Zombies ont pris le pouvoir, chacun tente de survivre du mieux qu’il peut. Et comme on dit souvent, l’union fait la force. C’est pour cela que Lee et Clémentine n’hésiteront pas à intégrer un groupes d’autres survivants. Ensemble, le travail est plus efficace mais des tensions apparaissent rapidement : divergence d’opinions, gestion des vivres et des rations, tour de garde, surveillance … Tout est bon pour se prendre la tête. Et vous verrez que se ne sont pas les Zombies les plus dangereux finalement …

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Car les conflits se règleront la plupart du temps par des choix de dialogues ou d’actions à effectuer. Étant limité dans le temps quant à votre décision, vous devrez réagir vite pour sauver par exemple un ami de la boucherie humaine contre les Zombies. Ou tout simplement vous défendre des humains lors d’accusations injustes. Et défendre Clémentine bien entendu. La plupart des choix paraissent anodins … Lorsque vous devez choisir de sauver l’un des deux survivants prêt à se faire dévorer, le choix en devient très difficile …

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En effet, vous devrez réagir assez vite et ne pas perdre la notion de survie : si je la sauve, elle manie très bien les armes à feu, mais si je le sauve lui, il sait bien bricoler et construire des barricades par exemple. Chaque décision sera donc très lourde à prendre et aura évidemment des conséquences sur le jeu.Parfois, choisir de sauver l’un des personnages vous permettra de sauver les deux, mais la plupart du temps, il ne restera qu’un seul survivant … Ces choix mettent toujours en avant le côté survie mais aussi votre attachement avec les autres personnages. Si l’un des protagonistes vous fait une crasse ou à le malheur de manquer de respect à Clémentine, vous déciderez la plupart du temps, dès que l’occasion s’en présentera, de vous venger et de le laisser sur le bord de la route …

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N’oublions pas que le personnage principal est finalement Clémentine, cette petite fille qui vous accompagnera tout au long de l’aventure. Grâce à elle, l’aventure prend un tout autre sens, et à chacune de vos prises de décisions, vous devrez vous justifier auprès d’elle, pourquoi vous avez préféré laisser Brandon aux mains des Zombies plutôt que de le sauver. Elle vous posera aussi régulièrement des questions, et vous devrez la rassurer autant que possible (après, c’est comme vous voulez, vous pouvez aussi la terroriser à chaque fois). Finalement, Clémentine devient le centre d’intérêt de Lee car même si il ne connait pas forcément son but, il sait qu’il doit impérativement la protéger. Un lien fort qui ressortira à la fin du jeu, une scène d’anthologie qui restera gravée dans les mémoires des joueurs. La fin a beau être prévisible, on sait ce qui va se passer, mais le résultat demeure juste incroyable !

/!\ Le jeu est pour l’instant entièrement en anglais. Je vous invite donc (si possible) de jouer sur PC pour profiter des patchs de traduction. Ou bien d’attendre que Telltale Games fasse la traduction du jeu dans la langue de Molière.

The Walking Dead ne partait que d’un nom, et pourtant bon nombre de joueurs ont été séduit par l’aventure. Et pour cause : un style graphique très bon, des choix cruciaux, un aspect Point’n'Click sympathique, des personnages vraiment attachants et Clémentine. Le jeu s’offre un bestiaire de sentiments juste démentiels, qui vous emmèneront vers les pires situations qui puissent exister. La fin, quoique prévisible, est d’une puissance inégalée ! Vous ne ressortirez pas indemne de l’aventure …

19/20

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