Michel-Edouard Leclerc profite de la question brûlante du pouvoir d’achat pour mettre en avant la capacité de ses 110 parapharmacies à vendre les médicaments d’automédication 25% moins chers qu’en pharmacie.
À partir d’aujourd’hui il portera son bras de fer contre le monopole des pharmaciens sur le petit écran. Pour frapper l’opinion et la ranger à ses côtés, il a fait fabriquer un spot publicitaire qui martèle son message : “Leclerc demande que ses pharmaciens puissent vendre les médicaments non remboursés à prix E. Leclerc.” En somme, venez donc chez moi, ce sera moins cher. Ce spot sera diffusé sur TF1 et M6.Une « voix off » accompagne la publicité réalisée en images de synthèse expliquant en substance qu’en France : «Les médicaments non remboursés sont de plus en plus chers. Leclerc demande que ses pharmaciens puissent vendre ces médicaments non remboursés à des prix Leclerc.» Le BVP (Bureau de Vérification de la Publicité) a émis un avis négatif sur sa diffusion. TF1 et M6 ont cependant décidé d’aller à l’encontre de cette recommandation. En effet, le BVP donne un avis, mais seul le Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA) peut interdire ou non une publicité. Il ne s’est pas prononcé.
Les Verts s’insurgent contre la campagne de publicité menée par Leclerc affirmant que “les pilules ne sont pas des bonbons!”. Ils jugent que “cette campagne est néfaste à la santé publique”, car “les Français surconsomment les médicaments”. « Ils doivent s’en désintoxiquer, et pas être amenés à les acheter comme des bonbons » Un médicament n’est pas un produit anodin. Sa distribution en supermarché banalise son image et induit une multiplication des opportunités d’achat.