Jean Charest, la charité et la publicité

Publié le 05 avril 2008 par Raymond Viger

Jean Charest, la charité et la publicité

Dans le Journal de Montréal du 24 mars, un article signé par Michel Larose est titré: “Jean Charest touché, il fait un don de 1500$”.

Ce reportage fait référence à l’histoire de Marjorie Jean-Baptiste, une mère de famille qui a sauvé ses 7 enfants des flammes. Mme Jean-Baptiste s’est faire remettre des dons pour un total de 25 726$.

Je suis heureux de voir l’élan de générosité des Québécois envers une famille qui a été ébranlé par des événements malheureux. Je suis cependant choqué et outré de voir le nom d’un politicien avec le montant qu’il a remis à la famille éplorée.

La charité n’est pas un geste publicitaire. On le fait pour aider pas pour être vu. Qu’un policitien lance un message de solidarité, pas de problème. Qu’on sache qu’il a fait un don et le montant de ce don, ça ne nous concernait pas.

Je ne veux pas accuser M. Jean Charest. Ce n’est peut-être pas lui qui a voulu rendre l’information publique. L’organisme communautaire qui recueillait les dons s’est peut-être échappé. Dans tous les cas, le journaliste qui a été responsable de trouvé un titre à l’article de Michel Larose aurait dû trouver autre chose. Que Jean Charest était ému et a appuyé la cause pouvait être d’intérêt public. Le montant qu’il a donné le l’était pas.

Est-ce que le vérificateur général va vérifier si M. Jean Charest va réclamer ce 1 500$ dans son compte de dépenses? Si oui, va-t-il le prendre dans son budget de publicité?