Pour ce qui concerne mon modeste blog littéraire, il s'agit avant tout de se réjouir du fait que pour une 6ème fois consécutive, il va survivre à une saint-Sylvestre. Avec un rythme de publication légèrement inférieur à l'année dernière mais avec une constance dont je suis assez satisfait. Cette auto-congratulation n'est pas habituelle chez moi mais, si vous imaginiez combien 2012 a été lourde pour moi au niveau de mes différentes responsabilités vous pardonneriez cet acte inhabituel. Pour être sincère, je n'étais pas sûr que l'animation de cet espace de culture survivrait à cette année. Bon, vous connaissez le fin mot de l'histoire. On repart pour vingt ans.
Je ne vous ferai pas un point statistique comme les années précédentes. Juste à la limite vous signaler qu'elles sont restées relativement stables, alors que je n'ai plus le temps pour procéder à ce travail de communication autour de la production d'un article ou sur l'amélioration du référencement sur le web. Je me suis d'ailleurs fait une raison à ce sujet. On ne peut pas être au four et au moulin. Alors je préfère travailler sur la qualité des articles, qui sont plus longs malheureusement.
Je ne vous parlerai pas du hit parade des articles les plus lus sur Chez Gangoueus, qui comme chaque année sont avant tout, des classiques de la littérature africaine comme Un monde s'effondre de Chinua Achebe, les romans de Mariama Ba, ou l'épopée mandingue écrite par Djibril Tamsir Niane. Je note dans la consultation du Top 10, les deux derniers ouvrages d'Alain Mabanckou et celui de Khadi Hane, Des fourmis dans la bouche qui font exception.
Je n'évoquerai pas la géolocalisation des internautes dont le temps de connexion sur ce blog a augmenté et de la présence d'autant de pays d'Afrique de l'Ouest que de pays occidentaux dans le top ten. Le Sénégal, toujours la première source du public du continent africain. La Côte d'Ivoire aussi. Je signale l'étrange présence d'internautes taïwanais (1606 connexions). Enfin je m'en réjouis...
Je vous parlerai par contre des effets collatéraux de la présence de ce blog littéraire qui continue à gagner en influence. La première est le démarrage d'un cycle de rencontres littéraires à l'Université de Bourgogne intitulé Lettres africaines qui me permet tous les deux mois de mener une expédition avec des auteurs toujours passionnants que je remercie encore une fois de s'être prêtés à l 'exercice. Tous mes remerciements aux associations dijonnaises Autour de l'Afrique, l'Association Bourguignonne des Étudiants africains, l'Association des Gabonais de Bourgogne et l'Université de Bourgogne.
L'autre fait majeur est naturellement le démarrage de l'émission littéraire Les lectures de Gangoueus avec la webtv Sud Plateau TV. Un concept que l'on a mis en place avec le réalisateur camerounais Guy Padja qui me permet de focaliser durant 52 minutes sur une œuvre littéraire en présence de l'auteur avec des regards de multiples lecteurs et critiques littéraires. Une aventure passionnante et prenante pour laquelle je remercie tant les lecteurs qui se prêtent au jeu de l'interaction que des auteurs de renom comme Henri Lopès, Sami Tchak, Nimrod, Mamadou Mahmoud N'Dongo, Yahia Belaskri ou moins connus mais tout autant talentueux comme Joss Doszen, Serge Amisi ou Touhfat Mouhtare. Vivement 2013 !
On pourrait aussi évoquer le partenariat de mon blog avec le think tank ambitieux Terangaweb que je vous encourage à découvrir si ce n'est pas déjà fait ou Les palabres autour des Arts qui se tiennent tous les derniers mardi de mois au restaurant Le Loyo, 18 rue Bachelet dans le 18ème arrondissement de Paris.
Bref, vous aurez compris que ce ne fut pas une année de tout repos. Mais voilà, elle se termine. Je vous vois venir avec vos sabots et la terrible question : Bon, tu blablates, mais tes coups littéraires sur 2012? Hum.
Et d'un :
Dambudzo Marechera m'a déboussolé cet été avec Soleil noir. C'est une lecture marquante. Un gars qui a un univers à lui, un anarchiste absolu qui en quelques lignes peut suggérer des images puissantes, folles. Un zimbabwéen. J'attends ma prochaine lecture de son recueil La Maison de la faim qui l'a révélé au public anglais.Et de deux :
Je ne connaissais pas Nimrod en début d'année. Juste de nom. Une rencontre littéraire m'a permis de faire la découverte de cet auteur tchadien. Et son roman L'or des rivières m'a confirmé que j'étais face un auteur très intéressant.
Pour le troisième :
J'hésite. Alors je ferai simple et je reviendrai sur Le soleil pleurait d'Ernest Pépin, magnifique romancier et poète guadeloupéen qui livre là un regard sur l'autre, sur Haïti. Dans un texte maîtrisé et porté par une écriture poétique qui raconte la souffrance d'un peuple.
Bon, je vous laisse sur ce, j'espère pouvoir lire et partager plus de livre en 2013.
Je vous souhaite de bonnes lectures et merci pour votre fidélité!