L'aventure de Murphy commence non pas en ville mais à quelques kilomètres de celle-ci, et son but premier après être sorti indemne du fourgon est de trouver un chemin vers la localité la plus proche. On commence par traverser une forêt, des mines, on visite un restaurant et on prend un funiculaire avant de réellement mettre le pied dans la ville maudite; et ce sont déjà quelques heures qui se seront écoulées. Après ce début très linéaire, le jeu prend une orientation beaucoup plus ouverte avec l'apparition de quêtes optionnelles à Silent Hill, demandant au joueur de visiter nombre de maisons et d'y récupérer divers items qui seront utilisés bien plus tard. Au joueur de choisir donc de suivre la trame principale - s'échapper de Silent Hill tout en découvrant le lien entre notre perso et la ville - ou bien de vadrouiller et d'en découvrir ses nombreux secrets.
L'horreur est bien présente avec ses coins sombres à éclairer de notre lampe-torche (nouveauté aussi avec la lampe à ultra-violet), la radio qui grésille, des ennemis vivaces (combat ou fuite, sachant que nos armes de fortune se détériorent), une musique toujours aussi angoissante, un scénario réussi avec un personnage fort intéressant à jouer, le basculement dans le monde altéré, des séquences de fuite désespérées... même si on regrettera le manque de diversité des ennemis présents. L'ambiance du soft est fort réussie avec une envie de découverte toujours présente, des documents que l'on récupère ici et là, une histoire qui se dévoile avec toujours plus de complexité. Et puis il y a la pluie, élément nouveau de cet épisode qui y rajoute une couche de stress: quand il se met à pleuvoir, les monstres sont plus nombreux et agressifs dans les rues de Silent Hill, et il vaut mieux au joueur de trouver un endroit où s'abriter plutôt que de rester à s'attirer les attaques de ces derniers.
Compter au moins une quinzaine d'heures de ce Silent Hill Downpour pour en voir la fin - enfin, l'une des fins, conformément à la série - pour un jeu d'horreur qui fait honneur à ses prédécesseurs (il est clairement meilleur que Homecoming). Une nouvelle virée qui ne se refuse pas, en compagnie cette fois-ci d'un détenu en cavale qui n'est pas sorti de l'auberge!