Je terminer l'année un peu à la bourre dans mes projets photos. Ils vont donc se poursuivre sur le mois de janvier, avec un rattrapage des thèmes que j'ai zappé ou mis de côté.
Cette semaine, voici un mot japonais bien philosophique : この世, konoyo : ce monde ici-bas.
Crépuscule
C'est ici que l'on vit, sur cette planète.
Avec cette atmosphère dans nos poumons, la terre sous nos pieds.
La même terre où que l'on soit, et l'univers, suspendu, avec ses corps célestes, ses mystères et son infini complexité, juste au dessus de nos crânes.
Le Yin et le Yang
Lumière intérieure
Ici-bas. C'est là que nous sommes.
Pour une vie. Incroyablement fugace, juste un clin d’œil au regard des temps géologique. Un clin d’œil et, pourtant, si précieux et si unique.
Dans la brume
Les arbres ont tout compris...
J'ai grandi sans croyance.
Juste avec des certitudes scientifiques, sans religion ni foi. À quatre ans, j'ai interrogé ma mère sur la mort. Que se passe-t-il quand on est plus là ? Elle m'a répondu, fidèle au précepte de Françoise Dolto, que l'on meurt lorsqu'on a terminé de vivre. Dubitative et inquiète, je lui ai demandé ce qu'il y avait exactement, quand la vie était finie. Qu'est-ce qu'il se passe, concrètement ? Est-ce qu'on revient ? Face à cet épineux problème, j'ai trouvé une réponse adéquat : « après ma vie, je serai une chouette et je m'installerai dans le bois en face de la maison. » Après un instant de réflexion, j'ai ajouté : « Et toi aussi, maman, tu seras une chouette. Avec papa aussi. Et on vivra dans la forêt, là, juste à coté. »
Cellule
Star way
Pluie de soleil
En final, si je doute sérieusement que je revienne sur cette terre incarnée en chouette, ma conception de la vie n'a pas vraiment évoluée.
Elle est dans le lien d'amour et de tendresse que l'on tisse, au fil des rencontres, au fil des choix et de ses engagements. Je ne crois pas à un après fait de pardon, de jugement ou de rédemption. Ni trompettes ni flammes. Pas de transmigration. Juste une décomposition, un retour à la terre des particules, des énergies qui se ré-incorporent à l'impalpable de la vie.
Je crois cependant que l'on meurt comme on vit.
Si on vit en accord avec soi-même, avec des intentions altruiste qui visent le bonheur, si on fait de son mieux pour être heureux, pour rendre heureux les autres, on laisse un souvenir, une trace heureuse.
Ici et là...
Si la patience savait parler...
Si je devais mourir demain, je serai triste de l'inachevé, mais rien n'est éternel et l’impermanence est l'apanage de la vie. Je n'aurai pas de regret. Je suis heureuse. Alors, je meurs demain, je mourrai heureuse.
En attendant, je profite pleinement du monde ici-bas, je joue avec ses mots, ses lumières. J'éprouve aussi un grand plaisir à partager avec vous, ici, mes découvertes, mes interrogations, mes inquiétudes et mes passions.
Au bout de la ligne, l'éternité
Un vœux
Je vous souhaite de profiter de cette dernière journée de l'année. Aussi unique et particulière que toute les autres de votre vie.
Japonisme est une projet réalisé en collaboration avec Anne (trouveuse de mots magiques) et Virginie.
Copyright : Marianne Ciaudo