« Bonne année ! » Voilà le voeu, la phrase que nous entendrons et prononcerons sans doute le plus dans les heures qui viennent !
Cette tradition n’est pas si ancienne. Après avoir eu un sens religieux, ce n’est qu’à partir du 17e siècle qu’on définit les voeux comme « souhaits que l’on adresse spécialement au début d’une nouvelle année ». A la même époque, le voeu désigne aussi le souhait d’être aimé de quelqu’un ! J’aime que ces deux définitions aient vécu un moment ensemble. Car enfin dans nos souhaits, nous mettons tout ce qui peut définir le bonheur de l’autre et l’amour y prend sûrement la place d’honneur. Pour le reste, chacun doit connaître ce qui le rend heureux. Mais n’oublions pas : il faut être heureux soi-même, bien dans sa peau, pour rendre les autres heureux aussi ! Dans ce cas, vouloir atteindre le bonheur n’est pas égoïste. « Pour jouir de ce bonheur qu’on cherche tant et qu’on trouve si peu, la sagesse vaut mieux que le génie, l’estime que l’admiration, et les douceurs du sentiment que le bruit de la renommée« , note d’Alembert dans « Eloges ».
Et les étrennes ? C’est le nom de la gratification donnée en fin d’année à certains employés et qui fut étendue aux enfants. (Hélas, je viens de voir un reportage qui signalait qu’en période de crise, ces « pourboires » devenaient forcément moins importants !) A l’époque romaine, la « strena » était un cadeau donné pour servir de bon présage. Dans le Soir Magazine de ce 2 janvier, j’évoque en quelques mots dans ma rubrique « La vie est belle » cette tradition en usage dans bien des familles !
Autre question de 31 décembre : Qui est ce Sylvestre, le dernier saint du calendrier de l’année ? Il vécut au 4° siècle et, dit-on, il fit établir des registres de tous les nécessiteux de Rome afin de les aider plus efficacement ! On reste dans les étrennes !
Alors, oui, je vous souhaite du bonheur (tous les bonheurs, petits et grands) pour l’année nouvelle !
Et pour mieux le dire, voici une phrase d’un de mes livres préférés, « Aziyadé » de Pierre Loti : « Quel bonheur de pouvoir dire ce que l’on sent à quelqu’un qui vous comprend jusqu’au bout et non pas seulement jusqu’à un certain point, à quelqu’un qui achève votre pensée avec le même mot qui était sur vos lèvres. »
Bonne année !