Qui ?
Près d’un Français sur deux a déjà tricoté et la moitié de ceux qui n’ont pas encore essayés serait tentés par l’activité. C’est tout dire du potentiel qui attend le tricot après 15 ans de traversée du désert ! Julia Roberts, Sharon Stone, Geri Halliwell et Cameron Diaz ont d’ailleurs suivit un mouvement qui gagne désormais toutes les formes d’expression.
Pour preuve à New-York, le Knit Café conjugue bar et boutique de laine, vantant les propriétés apaisantes du tricot et son utilité pour arrêter de fumer.
Plus militant encore, le collectif féminin Knitta Please habille, la nuit en secret, les mobiliers urbains pour sensibiliser à la pratique du tricot. En France, ce sont Bon Marché et Bergère de France qui se sont lancés en un tour de main dans cette filature internationale.
Pourquoi ?
Etrangement, ce sont les mêmes raisons qui ont poussées la population à abandonner le tricot, puis à reprendre l'activité : la tradition et les valeurs. En s’intéressant au passé de sa famille, nous nous en réapproprions les symboles. Ceci explique pourquoi la grande majorité des tricoteurs ont été initiée par leur mère ou leurs grand-mères. Et lorsqu’un bébé arrive, c’est l’occasion de partager des moments privilégiés avec sa famille. Ressembler ou parodier sa mère est une façon de mieux la comprendre et de s’inscrire dans la continuité.
Seconde raison, tricoter permettrait de s’affirmer en personnalisant ses tenues. Dans une société uniformisée et dont les résultats concrets du travail ne sont pas immédiatement visibles, le tricot est valorisant et rassurant pour sa créativité.
De la même manière, les Français exercent actuellement un retour aux sources à travers les livres de cuisine ou le jardinage. Enfin, avec l’importance grandissante du cocooning, chacun tente d'apprivoiser et de rentabiliser son temps libre de manière sereine.
Un nouveau bonnet, des gants, une écharpe… C’est votre homme qui va être ravi.
Par Samuel Degasne