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Alors que le 15 mars dernier de violents affrontements éclataient, opposants des manifestants tibétains aux forces anti-émeutes du régime de Pékin, les médias chinois quelques peu orientés s'étaient empressés de relayer l'information notamment par le biais de photographies largement diffusées, prouvants aux yeux du monde et du pays, que les principaux casseurs et autres fauteurs de troubles étaient bien des manifestants d'origine tibétaine.
Ci-contre, deux clichés sur lesquels on distingue ce qui semble être la carcasse d'un véhicule calciné entrain de brûler, autour duquel se tient une bande de manifestants ainsi qu'un homme équipé d'une machette, présent quand à lui sur une seule des deux photographies.
Alors qu'au sein de la capitale tibétaine, les violences se poursuivent, une chinoise domiciliée en Thaîlande et présente en cet instant dans un poste de police, auprès d'un ami lui même policier à Lhassa, remarque un autre agent, habillé comme un tibétain et tenant dans ses mains, une machette.
A son retour de Lhassa, la jeune femme tombe sur la photo diffusée par le gouvernement de Pékin, alors qu'elle regarde la chaîne anglaise BBC, elle reconnaît l'homme et alerte immédiatement une association.
Témoignage confirmé par d'autres, la Chine n'a eu d'autre solutions que de "falsifier" les clichés quelques jours plus tard et de les renvoyer aux journalistes afin d'anesthésier les accusations d'orchestration gouvernementale des violences tibétaines qui intervenaient alors, au plus mauvais moment pour elle.
Le fait est que cet homme dérangeait réellement les autorités chinoises au point de le gommer littéralement de la photographie.
+ le site de l'affaire
http://chinaview.wordpress.com/2008/03/29/photo-china-regime-implicated-in-staging-violence-in-tibet-protest/