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Le snus, sorte tabac en poudre à priser est interdit dans toute l’Union Européenne sauf en Suède. Or une récente étude montre que les consommateurs de cigarettes ont dix fois plus de risques de contracter le cancer du poumon que ceux qui ont recours au snus. De quoi avoir envie d’élargir son autorisation.
Bien sûr le snus n’est pas la solution miracle, mais il pourrait ne pas être aussi nuisible pour la santé que prévu, et le serait beaucoup moins que la cigarette.
Cette étude examine l'impact du cancer sur 280.000 hommes suédois entre 1978 et 1992. 26% sont adeptes du snus, 37% sont des fumeurs classiques et les autres n'ont jamais consommé de tabac d’une façon ou d’une autre.
Bilan ?
Réduction du cancer du pancréas chez les consommateurs de snus (13 pour 100 000 chez les fumeurs, 9 chez les consommateurs de snus et bien sûr 4 chez les non-fumeurs). Pas d’augmentation de cancer de la bouche pour les « snuseurs », même si les utilisateurs du produit peuvent développer des lésions localement. Le snus se consomme en le plaçant derrière la lèvre supérieure, un peu comme si on laissait fondre du sucre dans sa bouche sauf qu’on le recrache la plupart du temps.
Comme tous les produits du tabac le snus n'est pas totalement dénué de risques, une trentaine de substances cancérigènes y ont été découvertes. Cependant il reste bien moins néfaste que la cigarette. Le tabac est un véritable fléau, il tue une personne sur dix dans le monde et entraîne quatre millions de décès par an selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS). En attendant mieux, le snus pourrait être une alternative bien que certains experts craignent que sa légalisation n'entraîne plus d’effets néfastes à long terme.
Par Céline Bousquet
Source : The Lancet
LES COMMENTAIRES (1)
posté le 18 juillet à 14:47
Avec l'interdiction de fumer dans les lieux publics et l'apparition de Snus fabriqués par les géants de la cigarette, peut-être que les restrictions au sein de l'UE tomberont (lobbying quand tu nous tiens...)