La cybercriminalité made in côte d’ivoire.
On sait la côte d’ivoire compétitive, capable de briller au plus haut niveau : En agriculture par exemple, ce pays est depuis son indépendance 1er et 3e pays producteur mondial de cacao et café. Vitrine de l’Afrique de l’Ouest, Il a connu un boom économique entre 1970 et 1980 où Il a même été comparé au géant japonais. Le sport aussi contribue au rayonnement du pays : J’ai le souvenir de l’exploit individuel de l’ivoirien, Monsieur Gabriel Tiacoh, médaillé d’argent au 400 m des Jeux Olympiques de 1984 à Los Angeles aux USA. Au football, Didier Drogba, Yaya Touré et tous ces jeunes académiciens mouillent le maillot de l’équipe nationale. Grâce à eux, la côte d’ivoire occupe le 13e rang FIFA, bien placée devant des nations de football en Europe… Les ivoiriens peuvent être fiers de cette côte d’ivoire-là qui lutte, se bat, fait proprement son chemin dans le trafic mondial. C’est la côte d’ivoire de mon enfance, celle où je suis né .C’était aussi la côte d’ivoire d’Houphouët Bobigny qui faisait tout ce qui était en son pouvoir pour que « chaque ivoirien arrive à gagner sa vie à la sueur de son front ». Qui sont ces cybercriminels ? De jeunes pauvres, décrocheurs scolaires (ils ont souffert des fermetures répétées des écoles, des universités entre 2010 et 2012) victimes eux-mêmes de troubles politiques, qui s’occupent comme ils peuvent. Ils jettent leur salut dans des escroqueries et arnaques sur la toile. Ils ne sont pas des cracks en informatique mais ils apprennent sur le tas à percer le secret de l’internet au point d’en tirer un grand profit. Pour se rendre compte des proportions que prend le crime de l’internet made in côte d’ivoire, il suffit d’abord d’aller sur internet, lire ensuite la presse, les pages des faits divers, les forums, les réseaux sociaux. Il ne se passe pas un jour sans qu’un français, un belge, un luxembourgeois ou un suisse se fasse gruger : Les escrocs s’attaquent directement à l’identité, au porte-monnaie de leur victime. Ils investissent des domaines tels que l’héritage, les séjours touristiques, l’achat et à la vente de l’immobilier et de voitures d’occasion, la loterie, le placement financier, les sites de vente en ligne. Leur terrain de chasse est par exemple « Le Bon Coin », ce site français de vente de particulier à particulier. Le préjudice est d’abord moral et ensuite financier : La côte d’ivoire perd en crédibilité, en confiance et gagne des voyous dont le butin d’environ 15 millions d’Euro par an échappe au contrôle du trésor ivoirien .La cybercriminalité rapporte beaucoup plus que l’industrie du tourisme, ce n’est pas le ministre de cet département qui me contredira. La côte d’ivoire de la cybercriminalité est celle que l’on n’aime plus regarder en face, ni dans une glace, un rétroviseur, celle qui fait honte à ses fils. Mais que font les politiques ? La lutte mortelle du pouvoir fait que les politiques négligent la sécurité des biens et des personnes, l’éducation populaire, la production, la création, l’émancipation, la construction, le développement pour s’occuper d’abord de leur carrière. Ils ne pensent plus à ce qu’ils peuvent faire pour leur pays mais plutôt ce que leur pays peut faire pour eux. Mais je confiance au premier ministre Kablan Duncan pour redorer le blason de son pays, pour surtout nettoyer les écuries d’Augias. Zako gnali