La récente dégradation de l’état sécuritaire en République Centrafricaine oblige les équipes d’Action contre la Faim à réduire temporairement les activités et programmes en cours dans le pays.
La récente dégradation de l’état sécuritaire en République Centrafricaine oblige les équipes d’Action contre la Faim à réduire temporairement les activités et programmes en cours dans le pays. Seuls les programmes de nutrition, intégrés aux centres de santé de la ville de Bangui, sont maintenus. Certains personnels de la mission ont été provisoirement évacués dans les pays frontaliers, d’autres ont pu prolonger leurs congés de fin d’année. Dès que la situation le permettra les équipes rejoindront leurs bases et les autres programmes de la ville et du pays reprendront.
Les équipes espèrent que la situation va rapidement se stabiliser pour pouvoir revenir le plus vite possible auprès des bénéficiaires des programmes de prévention de la sous-nutrition, d’accès à l’eau et à l’assainissement et de sécurité alimentaire qui étaient en cours dans le Nord et à l’ouest. En effet, au-delà de la crise politico-sécuritaire qui touche actuellement le pays, les besoins de la population restent importants.
La RCA : Un pays vulnérable et oublié
Le pays est en état de vulnérabilité chronique et la situation s’aggrave d’années en années depuis plus de 40 ans. C’est ce qu’on appelle « une crise oubliée ».
Malgré une certaine reprise suite à la crise de 2008, la croissance économique est trop faible pour avoir un impact sur la réduction de la pauvreté et la création d’emplois. La RCA reste fragile au moindre choc économique. Près de 70% de la population vit sous le seuil de pauvreté. Le pays est immense, cinq fois la France, mais les infrastructures sont inexistantes. L’Etat est quasi-absent et le système de santé presque inexistant sauf à Bangui.
Des taux de mortalité infantiles importants
Noami, une petite fille de 9 mois, pesant à peine 3 kilos est l’illustration concrète des besoins nutritionnels dans le pays. Elle a été admise début décembre dans l’unité nutritionnelle du complexe pédiatrique de Bangui et y est actuellement soignée. Les taux de mortalité infantile sont très importants, dans certaines localités, ils sont 3 à 4 fois supérieurs aux seuils d’urgence. La République centrafricaine détient la deuxième espérance de vie la plus faible du monde (48 ans), à égalité avec l’Afghanistan. Pourtant, les bailleurs se désintéressent de ce pays.
A L’ATTENTION DES JOURNALISTES :
Sur le site de Newcastwire se trouve à la disposition des journalistes des images et témoignages récents de RCA
http://www.newscastwire.com/fr/org/ACF?event=428
- des vidéos de type « plans de coupe » tournées la semaine dernière à Bangui
- le témoignage vidéo de Jean-Claude Mahoro : Responsable nutrition ACF RCA - Bangui
- des photos de Naomi, 9 mois, 3 kg, admise dans le complexe pédiatrique de Bangui
Contacts presse :
Anne Degroux : + 33 1 43 35 82 24 / adegroux@actioncontrelafaim.org
Christina Lionnet : + 33 1 43 35 82 37 / clionnet@actioncontrelafaim.org
Contact urgence et jours fériés : + 33 6 70 01 58 43 / + 33 6 70 01 58 34
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