Made in Jersey // Saison 1. 8 épisodes.
BILAN
Annulée par CBS après la diffusion de seulement deux épisodes (que j'avais eu l'occasion de chroniquer sur mon blog après leur diffusion), je m'étais donc retrouver sans Made in
Jersey, une série judiciaire tout à fait honorable dont je n'ai même pas parlé lors du petit bilan que j'ai fais de la première partie de la saison par network. Il faut dire que les
dirigeants de CBS ne m'ont pas vraiment donné le choix, je ne pouvais pas parler d'une série dont je n'avais pas vu plus de deux épisodes. Maintenant que j'ai vu toute la première saison, je peux
dire que j'ai presque des regrets. Martina Garretti, l'héroïne de la série, est un personnage certes un peu lisse, mais qui était doté d'une agréable aura qui donnait envie de la suivre de
partout. Je ne savais donc pas vraiment quoi penser de cette petite série, sans pour autant qu'elle n'aient été une vraie révélation. L'univers de Jersey City était surement ce qu'il y avait de
plus intéressant. Les interactions entre la famille Garretti sont bien plus pimentés que les procès de Martina mais peu importe, car le fond n'étant clairement pas de travailler les plaidoyers et
tout ce qui entoure la partie judiciaire de la série. Bien au contraire, Made in Jersey voulait avant tout être une série gentille et conviviale.
C'est grâce au côté très (trop ?) gentil de tous les personnages qui l'on ressent ça. Il n'y avait aucun danger réel. Martina est dans un superbe cabinet d'avocat, elle va même avoir droit à sa
paye des mains de son grand patron (le très peu impressionnant Donovan Stark - incarné par un Kyle MacLachlan devenu aussi mou qu'un loukoum, bien loin de son regard de pervers
de la saison 3 de Desperate Housewives -), ou encore gagner encore et encore des affaires. Tout est beau, tout est lisse, tout est bien qui finit bien. A chaque reprise. On peut
aussi parler de sa relation avec le personnage de Enver Gjokaj dans les deux derniers épisodes de la saison (et accessoirement de la série). J'ai trouvé cette relation très gentillette et toute
mignonne. Notamment si l'on revient sur la scène avec la petite bière entre les mains dans Central Park. Les séries d'avocats se divisent ces dernières années en plusieurs types : il y a celles
qui sont plus soapesques comme The Good Wife ou Suits et qui ne s'arrêtent pas à la partie judiciaire, les engagées comme Harry's Law et les
funs comme Franklin & Bash ou Fairly Legal et accessoirement Made in Jersey, qui n'est pas réellement classable finalement.
Sans compter sur Riley Parker (incarnée par Megalyn Echikunwoke - qui a bien grandie depuis les 4400 -) qui sert plus de vilaine fille de service qu'autre chose. Made in
Jersey n'évite donc pas les clichés du monde du travail, ou encore de ce que l'on pourrait voir dans une série comme Franklin & Bash. C'est ridicule et cela ne fait
pas du tout rire. Finalement, ces huit épisodes ne sont pas immanquable. C'est pas plus réussi que ce n'est mauvais, mais je ne pense pas qu'il faille en retenir non plus des tonnes. Vite vue,
vite oubliée, une série qui aurait pu avoir du potentiel si seulement les langues se déliaient un petit peu et que les personnages ne devenaient pas aussi coincé qu'un balai dans un radiateur. Je
tire cependant mon chapeau aux trois derniers épisodes de la série qui ont pas mal remonté le niveau, sans pour autant que cela soit exceptionnel (surtout avec le dernier épisode de la série que
j'ai trouvé être bien mal achevé et surtout irréaliste et ridicule dans la manière de plaidoyer).
Note : 4.5/10. En bref, du judiciaire pour les Nuls sans saveur avec quelques pépites comme une très bonne Janet Montgomery dans le rôle de Martina Garretti, l'héroïne.