Le jour où il m’a dit que j’étais boudinée...

L’aventure :
"- Tu peux me passer le sel ?
- T’es serrée, un peu boudinée, dans ton jean noir…
- Pardon ?
- Euh… Ton jean noir, tu sais...
- Oui, très bien mon slim que j’adooooooooore
- il ne te va pas, ce n’est pas féminin »
Silence à table, mon homme me scrute, moi, je plonge dans mon assiette.
L’homme de ma vie me trouve boudinée : je suis énorme, un monstre, ma graisse suinte de partout…
« Je ne comprends pas », parviens-je à articuler au bout de quelques secondes. « Ben si, le pantalon te colle aux mollets… ».
Mes mollets sont-ils si énormes? Il comprends c'est comme ça "un slim"...
Le coup de massue a eu la peau de mon appétit … de manger, de le regarder, de discuter…
Messieurs, sachez qu'il s'agit pour nous de l’insulte suprême, celle qui fait mal et dont on doit absolument se venger en retour.
Mais en y réfléchissant bien et en lui faisant payer encore une semaine après cette première critique, je me rends compte que tout n'est pas taillé en fonction de ma morphologie et que peut-être éventuellement, le slim, n'est pas fait pour moi...ou avec de très hautes bottes qui camouflent bien tout ce qui dépasse.
Face à cette différence d’approche entre homme et femme, on retient que:
1- Les hommes en général et le mien, en particulier, sont d’une sincérité déconcertante! (Pourquoi ma sœur et mes copines ne me l’ont jamais dit ? ).
2- La maladresse est un trait de caractère typiquement masculin.
A partir de ce constat, que faut-il faire ? Dire aux hommes de ne pas changer? Se permettre à son tour de pointer ses défauts physiques (que nous n’avions pas relever jusqu’à présent) lors d’un dîner d’amoureux?
Ou bien, faut-il que les hommes apprennent à dire joliment les choses du genre : « j’ai vu un jean très sympa pour toi mon sublime amour, tu serais magnifique dedans, je vais te l’offrir ! ». Et voilà, ni vu ni connu, le jean slim que vous trouviez affreux sur votre copine se retrouve au fond du placard car le nouveau est devenu l’élu à ses yeux.
Par Margot Larouge