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Assassin's Creed

Publié le 04 avril 2008 par Alex The Ghit
Assassin's Creed

Un homme en capuche, la démarche féline, se meut au milieu des passants dans une ville moyen-âgeuse... En fond, on peut entendre DJ Shadow, ou encore Massive Attack. Des templiers, un soleil écrasant... Si vous regardez la télé, vous avez dû sûrement voir cette publicité.

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Une campagne marketing solide pour un jeu vidéo pour PS3 édité par Ubisoft assez récemment.

Le succès commercial qu'il a connu, et le physique très avantageux de la productrice suffisent-ils à en faire un bon jeu ?

 

Avant toute chose, soyons d'accord : ce jeu offre un trip original absolument incroyable.

Surfant sur la mode des jeux "sand box" à la Gran Theft Auto, Assassin's Creed nous plonge en pleines Croisades, dans d'immenses villes où tout semble permis. 

Assassin's Creed

Sans spoiler aucun (je précise) il faut savoir que la trame principale se déroule plus ou moins de nos jours. On y incarne un jeune homme, enlevé par une organisation pour exploiter sa "mémoire génétique". En effet le type en question compte dans ses ancêtres un prestigieux assassin. Il va donc, comme cobaye malgré lui, rentrer dans l'"Animus", une machine qui sert à revivre certains souvenirs de son aïeul. Alors le pourquoi du comment, le but final, les éventuels retournements de situations ça je ne sais pas, je n'en suis qu'à 5 ou 6h (sur la bonne quinzaine promise). Mais il y a déjà de quoi se faire une idée.

Donc dès qu'on se retrouve dans la peau d'Altaïr (l'assassin classe), une mission nous est confiée: assassiner neuf personnes impliquées et entretenant les croisades. Dans les deux camps opposés. Bref les marchands d'armes, les illuminés...

Chaque assassinat sera préparé à l'aide de mini-missions, comme interroger avec force un conspirateur, espionner une conversation ou encore jouer au pick-pocket pour récupérer des documents importants. À cela se rajoute la défense des citoyens opprimés par les soldats, ce qui se traduit à chaque fois par l'arrivée d'un groupe de personnes qui ralentiront vos poursuivants lors de votre fuite.

Car oui il faudra souvent fuir. Du moment où vous commetez un crime dans une des trois villes du jeu (Damas, St Jean d'Acre ou encore Jérusalem), les forces en présence deviennent méfiantes, elles vous épient, et tout geste déplacé entraînera une course-poursuite. Ainsi ne vous étonnez pas si pour avoir bousculer une femme portant une jarre 2 soldats se mettent à vous courser.

Après, bien sûr, un assassinat, du badaud qui passe au chef de milice, entraînera une cavale encore plus pousséee. Et c'est là que le jeu tire toute sa puissance. Chaque mur de la ville, chaque rebord de fenêtre, chaque caisse posée dans un coin vont servir de prise pour une escalade dans le style des yamakasis. On se retrouve alors très rapidement à cavaler sur les toits, à se soustraire du regard des poursuivants et alors à trouver un moyen de se cacher (botte de paille, guérite, groupe de moines) pour que le niveau de recherche redevienne normal.

Assassin's Creed

La maniabilité du jeu est très bien pensée : chaque touche du pad est assignée à une partie du corps. Tête, bras droit, bras gauche, jambes. On peut aussi choisir d'être en profil agressif ou discret. Ainsi avec 4 touches on peut : observer, frapper, repousser, écarter la foule, courir, se mettre en position de prière, escalader, sauter, parer, trancher...

Pour le combat, plusieurs possibilités en fonction des situations, la longue épée, le poignard recourbé, les armes de jet et enfin, la meilleure, la lame cachée dans la manche pour un assassinat tout en discretion.

Alors le jeu est beau, très beau, immense, à perte de vue (notamment dans les vastes étendues qu'il faudra parcourir à cheval pour rallier les différentes villes depuis le nid d'aigle de la confrérie des Ashishins). La lumière est magnifique. C'est assez fluide (surtout sur XBOX360 à ce qu'il paraît). Bref un exemple frappant de jeu qualifié de "next-gen".

Mais il y a quand même des défauts. Déjà le principe même du jeu : toujours le même genre de mini-missions, quartier après quartier, ce qui confère un côté routinier à l'ensemble. Devant l'immensité du jeu et l'ambition démesurée de celui-ci, on peut ressentir une légère frustration. C'est ce que la majorité de la presse spécialisée s'accorde à dire.

Et surtout il y a la magie qui retombe un peu quand on voit le même mendiant ou le même marchand à plusieurs rues de distance. C'est inévitable, avec une foule pareille, mais on ne peut s'empêcher de regretter l'absence de perfection. Tout ça à cause du challenge proposé. Ça ne gâche en rien l'expérience, mais c'est dommage, voilà.

Parce que rentrer dans St Jean d'Acre, aux teintes gris bleutées et à l'influence chrétienne pour l'architecture, voir sur le côté des cadavres entassés, marcher dans des flaques d'eau croupies, voir la foule qui s'affère et les soldats qui tournent, se faire alpaguer par des mendiants, tout offre une athmosphère envoutante et incroyable. Du jamais-vu. Ca change des FPS SF ou dans un décor de ville en ruine.

Donc malgré ces menus défauts, l'expérience vaut le coup d'être vécue. Un grand jeu, tout simplement.

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