C’est alors que peut se produire une rencontre avec le Tout-Autre. Dans ce qui nous semble une descente aux enfers intérieure, nous découvrons, au milieu du vide qui nous habite, une Présence. Présence à laquelle le tourbillon de nos activités nous avait rendus aveugles. Présence si humble que rien sinon la solitude forcée où nous nous trouvons permet d’en discerner les contours. Présence si grande et si éclatante qu’elle est de taille à emplir le néant qui menaçait de nous engloutir. À nous de savoir alors dire oui à cette rencontre, d’y voir du sens. Notre vie pourra ainsi reprendre forme, sans doute pas celle que nous programmions, mais qui sera faite d’un abandon confiant à la plénitude de l’instant vécu sous le regard de Dieu, sans souci de l’incertitude de l’avenir.
(source : La Vie)