[Dans l'épisode précédent : Un dimanche à Oulan Bator]
Dernière journée en Mongolie avant de décoller le lendemain. Nous poursuivons notre découverte de la ville et ciblons le Musée Zanabazar des Beaux-Arts, non loin de la Banque Centrale de Mongolie. Musée fermé le week-end, nous le mettons au programme de notre matinée pour une entrée à 2500 T. Le Musée offre une vitrine sur la culture populaire du pays par le biais de peintures et de sculptures (quotidien des nomades, religion,…). Vous pourrez ainsi découvrir les œuvres de Zanabazar qui fut le premier bouddha vivant de Mongolie ainsi que celles de ses disciples ou bien encore le travail de Sharav qui marqua le XXème siècle de son emprunte.
Midi. Nous déjeunons mongol dans une petite gargote où ne sont attablés que des locaux. Si ce n’est un unique touriste qui a eu la bonne idée d’avoir avec lui des petits cartons correspondant à des noms de plats écrits en cyrillique. Les mongols déjeunent en s’attablant avec des personnes qu’ils ne connaissent pas. L’ambiance est bruyante mais sympathique. En ce qui concerne notre commande, ce ne fut pas une mince affaire, entre l’anglais inexistant de la serveuse et les quelques mots de mongols que nous avons en bouche, ce fut sport. Finalement, nous parvenons à passer commande en montrant du doigt un plat qui nous est familier et nous délectons de khuushuur.
Nous profitons de l’après-midi pour faire les dernières emplettes. Nous prenons le temps de nous promener sans pression aucune et sans la volonté d’aller découvrir d’autres établissements. Pourtant et avec un peu de recul, UB mérite qu’on s’y arrête quelques jours. Si elle est de nature peu attirante, elle a tout de même à offrir beaucoup : ses musées, ses monastères ou encore ses parcs. Finalement, elle dégage un certain charme un peu dur et désinvolte qui n’est pas forcément les choses que l’on recherchent lorsqu’on décide de voyager dans un pays comme la Mongolie. Elle contraste tellement avec la beauté sauvage du reste du pays que le jugement à s’en encontre n’en est que plus dur. Et pourtant…
Retour à la guesthouse, les bagages de fait, un peu de repos et nous sortons dans le « UB by night » pour notre dernier repas. Un diner consacré à la cuisine locale dans un petit resto tout aussi local. La nostalgie fait déjà partie du repas mais pas son côté amère. Nous profitons tout en nous amusant de voir l’appétit d’une jeune femme, toute fine qui enchaine avec un appétit d’ogre les plats sous les yeux amourachés de son petit ami sirotant son soda. Les mongoles ne finiront jamais de nous surprendre.
> Retour au sommaire de notre Carnet de voyage
I.D.