La misère en Espagne devient de plus en plus criante. Ainsi, le taux de chômage atteint les 25 % au 3ème trimestre 2012, 56 % chez les moins de 25 ans. Les jeunes diplômés sont en train d'émigrer : Canada, Chili, Norvège, Allemagne, ... Les banques expulsent les familles de leur maison lorsqu'elles ne peuvent pas payer les crédits. De plus en plus de familles survivent grace à la pension de retraite des plus âgés. Le plus humiliants de tout, c'est qu'il y a des familles norvégiennes qui parrainent des familles espagnoles (2OO ou 300 € par mois pour qu'elles puissent manger).
En fait, il apparaît de plus en plus que le gouvernement Rajoy est l'héritier de la droite franquiste. Les élites sont en train d'utiliser l'excuse économique pour imposer leur idéologie. Ainsi, le gouvernement a donné l'ordre à la police nationale de s'entrainer de façon à répondre avec force aux citoyens qui manifestent. Ils veulent faire appliquer une loi qui permettrait de licencier les fonctionnaires qui critiqueraient le gouvernement pendant leur temps de travail. L'église a plus de pouvoir que jamais. De fait, c'est l'unique organisation qui n'a pas vu les allocations versées par l'état diminuées. Ils ne payent pas d'impôts sur leurs immeubles et en plus, ils se permettent de critiquer ouvertement les fonctionnaires, les rendant responsables de la crise (déclaration de l'évêque de Grenade. Enfin, le ministère s'est réuni en secret avec les évêques pour donner plus de poids à la religion dans le système éducatif.
Tous ces propos m'ont été rapportés par une correspondante espagnole. Nous sommes en train d'assister, aux portes de la France, à une danse infernale (ici, le flamenco) où les élites, en locurrence l'Etat et l'Eglise, piétinent la dignité du peuple tout en faisant de petits arrangements entre amis !
Voici la traduction des textes du dessin :
titre : "Tandis que Rajoy et l'Eglise dansent le flamenco, le peuple se meurt."
Rajoy : " Quelle joie, mon Père !"
le curé : " Oh que oui, Mariano, et que vive le Franquisme !"
dans le cercueil : "Pitié !"