Nannies // Who Wants To Be A Godparent? // The Autumn Of Break-Ups // Splitsville // The Stamp Tramp // Twelve Horny Women // Lobster Crawl // The Over-Correction // The Final Page (Part 1 & 2)
7 820 000 tlsp. // 7 930 000 tlsp. // 7 220 000 tlsp. // 7 950 000 tlsp. // 7 450 000 tlsp. // 8 730 000 tlsp. // 8 260 000 tlsp. // 8 820 000 tlsp. // 8 700 000 tlsp.
Sans trop me mouiller, étant donné qu'on le voyait tous venir, j'avais prédis en début de saison que cette 8ème année des aventures de la bande à Barney ne serait pas la dernière. Et plus les semaines ont avancé et plus les résultats d'audience de CBS ont décliné sur l'ensemble de ses soirées, plus il m'a semblé évident que la chaîne allait tout faire pour garder How I Met Your Mother une saison supplémentaire, au moins. C'est désormais chose faite. Craig Thomas et Carter Bays vont donc pouvoir ralentir le rythme- pas qu'ils l'avaient spécialement accéléré en même temps- et délayer encore un peu plus la sauce. A moins qu'ils ne prévoient de nous faire enfin rencontrer la mère à la fin de la saison, lors du mariage de Robin et Barney... Ce serait à mon avis la bonne décision, et mon intuition me dit que cette fois, ils vont oser. Mais... il y aura forcément un "mais", un rebondissement de dernière minutes... Quelque chose ! De quoi nous faire patienter un été de plus et espérer rassembler un maximum de fans de la première et de la dernière heure pour ce qui devrait être, enfin, la dernière saison de la sitcom. En attendant, comme d'habitude, il faudra prendre notre mal en patience et se contenter de ce qu'on nous offre, c'est à dire... pas grand chose parfois.
Ce début de 8ème saison est comme l'ensemble de la précédente : les bons épisodes succèdent aux mauvais. Ce qui est toujours mieux que la période où ils étaient, à de rares exceptions près, toujours paresseux, pas drôles et forcés. Le souci principal était inévitable : sachant comment allaient se terminer les nouvelles relations de Robin, Ted et Barney, toutes les trois au centre de l'attention, il était extrêmement difficile de se sentir dès lors impliqué. Surtout quand on est face à une Victoria -ennuyeuse, réminiscence d'une saison inaugurale réussie mais trop lointaine- et Nick -transparent, inintéressant, à oublier- et heureusement, les 5ème et 6ème épisodes, The Autumn Of Break-Ups et Splitsville, nous en a débarrassés. Pas de la manière la plus maligne qui soit d'ailleurs, puisqu'ils sont devenus en l'espace d'un seul épisode très différents, avec un semblant de personnalité et de caractère, et avec un sens très prononcé pour la stupidité basique, mais au moins, ils sont partis. Vieux réflexe de scénaristes qui ont déjà sept saisons dans les pattes : il a fallu revenir pour la millième fois sur la relation ambigüe entre Robin et Ted. Au cours de ces mêmes épisodes, on touchait le fond du côté de Barney, qui essayait de draguer grâce à un chien. Lorsqu'un chien est utilisé dans une intrigue au sein d'une comédie, en général, c'est le début de la fin ! Deux épisodes plus tôt, il tentait sa chance avec des nourrices. Ce n'était pas d'une grande originalité, malgré ce que l'on voulait nous faire croire, mais c'était nettement plus amusant. Heureusement qu'il y avait cette nounou anglaise hilarante, cela dit. D'ailleurs, pour le moment, sans faire des miracles, on peut dire que la naissance de l'enfant de Lily et Marshall a globalement inspiré les auteurs. Ce n'est pas fabuleux, ni même original si l'on compare à toutes les autres comédies de potes (ou familiales) qui sont passées par là, mais c'est distrayant dans How I Met. Le coup du "Who Wants To Be A Godparent?" était vraiment pas mal, une manière originale de traiter ce thème récurrent dès lors qu'un bébé entre en scène. Les apparitions du père de Lily sont appréciables également. On a connu des personnages plus drôles, mais il a son petit truc à lui qui passe bien. Un des gimmicks qui me fait rire à tous les coups sinon, c'est les fantasmes de Lily envers Robin. C'et utilisé avec parcimonie, alors ça marche.
Et puis il ya bien sûr eu l'intrigue boulot annuelle de Marshall, qui nous fait passer de mauvais quarts d'heure à chaque fois mais dont les auteurs sont apparemment friands. Cela donne toujours l'impression que le personnage évolue. C'était vrai la première fois, voire la deuxième, mais plus du tout maintenant. Dans le diptyque formé par les épisodes 7 et 8, on assiste donc au retour de Joe Manganiello. La première partie est franchement ronflante, avec un Brad devenu beauf qui nous enchaîne des blagues façon Mon Oncle Charlie. On n'est pas venu pour ça, alors on souffre. Pendant ce temps, on rapproche de nouveau sans faire d'efforts Robin et Barney, à base de concours de clubs de strip-tease pas drôle une seule seconde. On souffre encore. Et je ne me souviens plus précisément de l'intrigue de Ted à ce moment-là, si tant est qu'il en ait eu une, mais ça veut tout dire je crois. La souffrance quoi. Dans la seconde partie, une fois le twist sur Brad révélé, on souffle un peu plus et on souffre un peu moins. Le procès parodique fonctionne bien. Joe Manganiello devient même franchement drôle avec ses pitreries et ses vidéos censées être super hot. Marshall tente tant bien que mal de nous faire décrocher un sourire parallèlement. Il faut dire qu'il ne sera jamais crédible en avocat, quoique Jason Segel fasse. A côté de ça, Twelve Horny Women repose sur des ressorts classiques à base de flashbacks vrais/faux où les membres du gang veulent prouver qu'ils ont eu une jeunesse rebelle. Pas de quoi s'extasier. C'est la réflexion que je me suis faite aussi avec l'épisode suivant, qui remet en scène la construction de l'immeuble de Ted, intrigue que l'on avait totalement oublié pour être franc. Le Ted architecte laisse surtout place au Ted nounou, et là c'est mignon, surtout les flashforwards de fin le montrant avec ses futurs enfants. Et pendant ce temps, le rapprochement Barney/Robin continue, pour le meilleur et surtout pour le pire.
The Over-Correction est le premier vrai bon épisode de la saison, et il entre même dans mon top 15 toutes saisons confondues ! On y retrouve le panache des premières années avec un concept original, qui met sur le devant de la scène Patrice. J'adore Patrice, le souffre-douleur de Robin ! Elle s'en prend tellement plein la tronche, tout le temps, sans sourciller. Les vindictes de Robin à son encontre sont légendaires : "Damn It, Patrice!". Bref, tout fonctionne ici. C'est du théâtre de boulevard, mais filmé. Cobie Smulders rayonne. Puis dans le duo suivant, The Final Page, on passe du pire au meilleur. La première partie n'est pas nulle, elle est juste terriblement classique, dans la redite totale. On nous sort un énième "copain de fac" de Lily et Marshall, et le seul intérêt est qu'il soit incarné par Seth Green. Okay, on est content de revoir Oz et Willow ensemble, mais ça s'arrête vraiment là. Cette intrigue en elle-même ne débouche sur rien, si ce n'est un concept de "nemesis" pour chacun des personnages pas très réussi, à part pour Robin justement et la fameuse Patrice. La storyline de Ted et son ancien professeur joué par Peter Gallagher est sans intérêt. Et puis Peter Gallagher, franchement... A part The O.C., il a fait quoi de bien dans sa carrière ? Ne me parlez pas du Lagon Bleu ! Dans la seconde partie, en revanche, tout s'éclaire. Les auteurs nous prennent totalement par surprise, chose à laquelle on n'est plus du tout habitué, et nous révèle que tout ce que l'on a vu pendant trois épisodes faisait partie d'un plan machiavélique mais trop chou de Barney pour récupérer sa dulcinée et lui demander sa main. Tout s'emboîte parfaitement et ça fait vraiment plaisir. Non parce que le couple Patrice/Barney, on n'y croyait évidemment pas du tout, mais on se disait qu'avec lui, de toute façon, tout était possible. Et c'est ainsi que ce moment clé que l'on attendait depuis un moment est devenu magique, ou en tous cas mythique. Et tant pis s'il a fallu pas mal rouler des yeux dans les épisodes précédents !
// Bilan // Je ne peux pas qualifier ce début de saison 8 de How I Met Your Mother de réussi. Trop d'épisodes étaient à la limite du médiocre, avec des guest-stars mal utilisés et des gags paresseux et redondants. Mais je reconnais que, par deux fois, les auteurs ont réussi à me surprendre et à me plaire. C'est une maigre consolation et ça ne donne aucun indice sur ce qui nous attend pour le reste, mais on sait au moins qu'ils sont encore capables de faire de bonnes choses. On peut donc espérer encore quelques passages mémorables d'ici à la fin de la saison, et de la série !
C'est moins drôle qu'avant, certains acteurs (Jason Segel en premier) ne cachent pas leur lassitude mais le coeur est toujours là. Je ne peux donc pas arrêter d'adorer HIMYM comme au premier jour!