L’Art français de la guerre est un grand roman. Par le nombre de pages, et l’épaisseur de la bête. C’est un grand pavé. Littérairement parlant, et en ce qui me concerne du point de vue du plaisir, je ne peux cacher ma déception.
Ce n’est certes pas un mauvais livre. De long passages sont très bons et source de grandes évasion s et de plaisir. Cependant, de longs passages, surtout les commentaires, m’ont été d’un très grand ennui. Le narrateur s’y perd en de longues élucubrations, tournant en rond, comme un poisson rouge dans un bocal, sans s’ennuyer lui, mais assez lourd à supporter.
En effet, le livre est divisé en plusieurs « Romans » racontant la vie et le parcours de Victorien Salagnon, entrecoupé de plusieurs « Commentaires », où le narrateur raconte sa vie de looser, une longue dérive personnelle et sociale dont laquelle il s’enfonce et se complait.
Les romans sont très bons, passionnants même, non dénués d’humour, de tragique et d’émotions. Les commentaires trop longs, parfois on se demande où l’auteur veut en venir dans ces passages. Je n’ai même pas réussi à les lire en entier. Le tout dans un style à la fois moderne et pompeux, qui me fait penser à Arnaud Montebourg. Un côté aristocrate de gauche, assez paradoxal mais original, efficace et intéressant.
La plume d’Alexis Jenni m’a semblé bien intéressante, je n’aurais pas voté pour lui pour le Goncourt, mais je le classe parmi les auteurs intéressants. Il a abordé un sujet très passionnant, mais aurait peut être dû en faire moins à mon goût, ça aurait été parfais.Si je devais le noter, je lui donnerai un 3/5.
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