Ancienne favorite d’un sultan turc, Jade est reçue par la Rani Gaya Bashodra. Son hôtesse souhaite que Jade fasse l’éducation sexuelle de Tamila, la future épouse de son fils, le Maharadjah d’Eschnapur qui a épousé la cause des anglais. Tamila est la fille du colonel Sing, lui aussi hostile aux britanniques. La Rani voudrait que Tamila influence son fils pour qu’il rejoigne la cause des indépendantistes. C’est au pavillon des plaisirs que Jade rencontre Tamila. Jade commence l’initiation espionnée par Sahib Bendja, le maître du harem, qui souhaite se débarrasser de la Djinn.
Jean Dufaux poursuit son cycle passionnant qui se situe entre le cycle ottoman et le cycle africain. Le jeu de la séduction continue dans un contexte politique et historique qui est une vraie poudrière. On retrouve l’envoûtante Jade qui va exacerber nos sens et qui est le moteur du récit. Dufaux utilise parfaitement les jeux du pouvoir politique et montre qu’il s’est bien documenté. Intrigues, fantastique, malédictions, mystères, manipulations, jalousies s’invitent dans cette histoire palpitante où l’érotisme et la volupté occupent un récit fluide et clair. Même les seconds rôles demeurent brillants. Jade se confronte à un redoutable assassin. La Rani livre son secret.
Mais, Djinn sans Ana Miralles serait impensable. Son graphisme est une ode à la femme et aux sens. Elle sait dessiner des corps voluptueux qui se donnent du plaisir. Les décors et les paysage restent superbes. Les couleurs magiques.
Un excellent divertissement qui nous entraîne sur le chemin des délices et des douleurs.
© Jean Goossens
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Djinn - T11 : Une Jeunesse éternelle - de Ana Miralles et Jean Dufaux - Dargaud - 22 novembre 2012 - 11,99 €