La poésie est une extase.
Une tension extrême de tout l’être hors de lui-même vers sa vérité,
qu’elle nous arrache enfin des cris terribles et magnifiques
[...] des cris qui peuvent bien s’exténuer et se ruiner,
mais dont il reste toujours assez d’éclats dans l’air
pour que nous nous entendions au moins une fois aimer et vivre,
pour que nous entendions ces cris qui ne nous appartiennent plus
dès qu’ils ont quitté nos lèvres, qui ne sont plus à personne
parce qu’ils sont ceux de l’homme dans la solitude et dans l’amour.
Christophe Dauphin