Il paraîtrait...

vendredi 28 décembre 2012

- que Jean-François Copé, Nadine Morano, Ségolène Royal, Benjamin Castaldi, Franck Ribéry, Diam's ou Valérie Trierweiler viennent tout juste d'être désignés comme les personnalités qui agacent le plus les Français. Qu’en pensez ? C’est une éminente question. Quand penser ? La réponse est plus évidente : tout le temps. Concernant ces personnes, doit-on ne plus les écouter, les lire, les regarder ? Sommes-nous déjà d’accord sur les résultats du sondage ? Voudrions-nous y inclure quelques stars de l’apparition horripilante de plus ? Elles sont si nombreuses ? Est-ce un mal nécessaire à notre équilibre cérébral que se présentent sous nos yeux des énervants qui rendent les agréables encore plus agréables et qui nous donnent en même temps l’impression d’être bien meilleurs qu’eux, plus sains, plus tolérants, plus humbles, plus cultivés ? Doit-on cesser d’être agacés par des agaçants ? Je vote pour cette option. Au pire du mépris si on a une énergie débordante, mais plus généralement de l’indifférence pour ne pas user des calories en perte inutile. Il y a des combats plus essentiels. On peut également choisir la moquerie si elle engendre le rire. Le rire est quand même un des plus beaux fruits du cerveau.

- qu’un Tunisien de 20 ans est mort peu après avoir remporté un pari en ingurgitant d'un seul coup 28 œufs crus. Les hommes sont idiots, bien plus que les femmes, on le savait depuis qu’ils ont commencé à jouer à celui qui pisse le plus loin. Les militaires, les criminels et les supporters ont confirmé l’hypothèse au fil du temps. Et les paris ne dérogent pas à la règle du besoin de l’affirmation de soi, homme contre homme, tels les cerfs bois contre bois, le paon qui aura les plus belles plumes, le con qui ira le plus loin dans la démesure, de l’émulation à la surenchère jusqu’à l’extrémisme. Qu’en dire ? Hausser les sourcils ? Empêcher les outrances ? Eviter quelques morts débiles ? A ça, personne ne pourrait répondre par la négative. Revoir toute l’éducation de ces mâles en quête de preuve de leur masculinité ? Ou laisser faire et muscler ses zygomatiques ? On peut faire ça. Le rire est quand même un des plus beaux fruits du cerveau.

- qu’une étude publiée à la mi-décembre par un site britannique nous apprend que 40 % des Anglais consacrent jusqu'à 1h30 à surfer sur Internet au lit, et, parmi eux, 15 % avouent que cette nouvelle habitude a diminué leur activité sexuelle. Cette énième étude semble faire écho à des études qui nous racontaient les mêmes choses, non ? Les difficultés de connexion, les spams ou les pubs intempestives pourraient être à l’origine du phénomène, mais nous manquons d’éléments pour l’affirmer. On peut supposer d’autres choses. La chaleur d’un PC portable posé non loin des testicules diminuerait le taux de testostérone. La luminosité d’un écran augmenterait la fatigue visuelle causant une baisse de libido féminine. Surfer dans son lit non seulement crisperait les muscles du bras dont le doigt clique mais également causerait des problèmes de dos et fatiguerait l’organisme du sujet qui deviendrait alors non sexué. A l’évidence également, les 15% des 40% des anglais cités visitent des sites plus soporifiques qu’aphrodisiaques. Voilà une chose que l’on peut affirmer. D’un autre côté, le chiffre est faible, et cette portion de britanniques se contente sans doute de nourritures moins charnelles. Faut-il les plaindre ou les blâmer ? S’ils sont heureux ainsi, ce que l’étude ne précise pas spécifiquement, qu’ils poursuivent dans cette voie. Faut-il les imiter ? Si vous avez une pendule sur votre porte, essayez d’y voir midi. Si vous aimez internet et le sexe, tâchez de vous retrouver dans le groupe qui surfe mais dont l’activité sexuelle ne diminue pas, ou même dans un groupe supplémentaire, celui dont l’activité augmente. Décidons ce qu’il faut faire de la lecture des études dorénavant : s’offrir le luxe d’agir pour se retrouver classés dans le groupe qui nous convient parfaitement. Et ensuite, réjouissons-nous. Le rire est quand même un des plus beaux fruits du cerveau.