L’essentiel du pouvoir et de la richesse chinoise est aux mains de ces “princes rouges”, descendants de l’ère Deng Xiaoping.
Dans une impressionnante infographie publiée le 26 décembre, le site économique Bloomberg nous livre un arbre généalogique et biographique ultra détaillé des “huit grandes familles qui contrôlent la Chine“. 103 héritiers des huit “Immortels” (référence aux huit dieux du taoïsme), cette aristocratie mise en place dans les années 1980 derrière Deng Xiaoping pour réformer l’économie et apporter une stabilité au parti : la dynastie Deng, les Peng, les Li, les Wang, les Chen, les Yang, les Bo et les Sang.
D’après Bloomberg, trois héritiers cumuleraient à eux seuls une fortune de 1,6 trilliard de dollars en 2011, soit un cinquième de la production annuelle chinoise. Parmi eux, le gendre de Deng Xiaoping, He Ping, et le fils d’un des conseillers de Mao, Chen Yuan.
“Princes rouges”
Par ailleurs, quatre des sept membres actuels du bureau politique du PCC – dont le nouveau secrétaire général Xi Jinping -, descendent également des Immortels.
En plaçant leurs fils, ces “princes rouges” à la tête des nouveaux conglomérats publics dans les années 1980, les grandes familles chinoises auraient sorti près de 600 millions de personnes de la pauvreté, créé une classe moyenne et placé l’économie chinoise au deuxième rang mondial. Mais ils ont également creusé les inégalités : “Ils sont en train de perdre la main, car ils n’ont pas été capables de contrôler leur égoïsme et leur avidité”, analyse pour Bloomberg Barry Naughton, professeur d’économie chinoise à l’université de Californie de San Diego.