¨Boxing Day¨ et consommation... Victimes ou fiers acteurs du système ?

Publié le 28 décembre 2012 par Pege @pg120

Salut à tous,
   Quand il y a un besoin, il faut le satisfaire.
  Quand il n'y en a pas, il faut le créer !
  (Principe de l'Économie moderne)
   Que voilà une intéressante citation qui explique bien, en quelques mots, le questionnement du titre de ce message, tiré d'un commentaire de la Presse Canadienne, et paru hier dans un journal local. 

   ¨Certains seront devant les magasins dès l'aube, impatients de partir à la chasse aux aubaines. D'autres boycotteront le ¨Boxing Day¨ du lendemain de Noël, pour s'opposer à la consommation en cette période des Fêtes.  
  Esclaves, victimes ou fiers acteurs du système ? Pour le professeur  de sociologie à HEC Montréal, Yves-Marie Abraham, la frénésie d'achats est sujette à réflexion.
   Il dénonce un système qui encourage la surproduction et force le consommateur à acheter, sous peine de s'effondrer. Selon lui, rien ne sert donc de culpabiliser et de responsabiliser le consommateur avec des slogans comme Acheter, c'est voter, car s'il est en partie responsable de ses habitudes de consommation, l'humain est surtout prisonnier du système capitaliste, qui dépend de la consommation pour fonctionner.

   Le capitalisme est, selon M, Abraham une machine à produire des marchandises qui doivent ensuite être achetées afin que l'économie fonctionne bien. Il y voit un cercle vicieux dont la seule issue possible tient dans une sortie du capitalisme, et rien de moins.
   D'après lui, un réel changement ne pourra être opéré tant que les méthodes de production ne seront pas révisées. Si les gens arrêtent de consommer, illustre-t-il, plusieurs sociétés se retrouveront en situation de surproduction. Mais qui dit surproduction dit pertes d'emplois, avertit-il. Un système 
basé sur la consommation a besoin de produire des consommateurs. Nous sommes donc les effets de ce système.
Réflexion !
  ¨ À ceux qui ne prévoient pas revoir l'entièreté du système économique actuel pendant les vacances, M. Abraham propose à tout le moins une réflexion sur la consommation, peut être pas intrinsèque à la nature humaine après tout.
   Des économistes soutiennent qu'on est naturellement portés à ce genre de consommation, comme on observe au ¨Boxing Day¨, lance-t-il. ¨Mais en travaillant dans d'autres sociétés, je me suis rendu compte que ce comportement-là est appris dans une large mesure. C'est surtout l'effet d'une éducation et d'une socialisation¨.
   ¨ L'humain comble-t-il donc un vide en cherchant les étiquettes rouges et en courant vers des objets à prix réduits ? C'est possible qu'on cherche à compenser pour une souffrance ou des carences. Après tout, on s'identifie aux objets qu'on achète¨, observe-t-il. ¨ Ce qui est certain, en tout cas, c'est qu'il  y a quelque chose que les spécialistes de publicité exploitent très efficacement ¨!
* Tiré du journal local Le Quotidien.
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Du site MaPresse : Panthéon de la surconsommation !

http://www.lapresse.ca/actualites/dossiers/appel-a-tous-surconsommation/
Pégé