L’ex-cardiologue Guy Turcotte, qui avait été jugé non criminellement responsable des meurtres de ses deux enfants, a obtenu sa libération de l’Institut Philippe-Pinel
Guy Turcotte était détenu à l’Institut Philippe-Pinel depuis la fin de son procès, à l’été 2011. Il avait obtenu en juin dernier la permission de sortir avec accompagnement, puis sans accompagnement.
Devant les commissaires, l’ex docteur Turcotte avait de nouveau demandé une remise en liberté inconditionnelle, tout en affirmant qu’il entendait poursuivre sa psychothérapie.Il avait déclaré qu’il aimerait avoir une vie normale, tout en reconnaissant qu’il ne savait pas si cela était possible dans le contexte actuel.
« En ce moment, je ne vois pas de dangerosité immédiate ou à long terme« , a déclaré le Dr Rochette, précisant que son patient a commencé à s’investir dans sa psychothérapie et qu’il a fait des progrès significatifs. Il a cependant dit croire qu’une libération inconditionnelle serait prématurée, en raison du rythme de progression de la psychothérapie.
Isabelle Gaston, a réagi à la décision des commissaires en affirmant: Je ne crois toujours pas à sa non-responsabilité criminelle, alors je considère tout de même qu’un criminel a été libéré aujourd’hui!
Déclaré criminellement non responsable par un jury, M. Turcotte était évalué exclusivement par la Commission d’évaluation des troubles mentaux, qui devaient juger de sa capacité à retourner dans la société civile en se fondant sur le jugement porté en Cour de première instance.
L’ex-cardiologue à l’hôpital de Saint-Jérôme avait reconnu avoir poignardé à 46 reprises ses deux enfants le 20 février 2009, dans la maison qu’il louait à Piedmont depuis sa séparation avec la mère des enfants, Isabelle Gaston, trois semaines plus tôt. Il avait ensuite tenté de se suicider en avalant du liquide lave-glace.
La commission d’examen doit rendre l’une des trois décisions suivantes sur l’accusé déclaré non responsable criminellement :
Libération de l’accusé sans condition si elle conclut qu’il ne représente pas un risque important pour la sécurité du public.
Libération de l’accusé sous conditions si elle conclut qu’il représente un risque important pour la sécurité du public, mais que ce risque sera suffisamment atténué si l’accusé respecte les conditions que la commission d’examen estime nécessaires de lui imposer, et si elle a des motifs sérieux de croire que l’accusé respectera ces conditions.
Détention de l’accusé dans un établissement hospitalier, avec ou sans possibilités de sorties, si elle conclut que le risque que représente l’accusé pour la sécurité du public ne peut être adéquatement contrôlé si celui-ci vit en liberté dans la société.
Tant que le système ne sera pas corrigé l’histoire reviendra sur la tribune alors que des personnes jugées non criminellement responsables seront trop vite remis en liberté
Malgré l’indignation de la population concernant le cas Turcotte, il appert que si notre système n’est pas revue et/ou corrigé, la jurisprudence servira de plus en plus à faire l’histoire des crimes commis sous des prétextes psychologiques.
Prenons le cas de Sonia Blanchette qui habitaient sur la rue Turcotte. Oui, Turcotte, comme dans Guy Turcotte et qui est maintenant accusé du meurtre de ses trois enfants de 5, 4 et 2 ans à Drummondville et demandons nous ce que plaidera l’avocat au dossier ?