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différenciation et éponges mouillées

Publié le 13 novembre 2012 par Marymacleod
Une routine s'est enfin installée. Je commence à enseigner à de plus en plus de classes chaque semaine, j'arrive à mieux gérer mon temps et même à relever les défis imposés par ma mentor. Je ne sais toujours pas  si j'aime vraiment cette école ou pas. J'ai un bon contact avec la plupart des élèves ainsi que les profs et les locaux sont tout neufs ce qui fait une énorme différence par rapport à l'année dernière où on se caillait les miches à 5°C en décembre. Cependant il y a une pression telle que parfois je me dis que je préférerais travailler ailleurs. Et le fait que l'école soit si loin me conforte dans l'idée que c'est bien qu'il ne reste plus qu'un mois et demi.
Du côté de l'organisation, il y a eu une grosse amélioration et depuis quelques jours, je prends même plaisir à me lever aussi tôt. La deputy head a eu l'air très contente de moi et d'après d'autres collègues qui étaient en réunion avec elle juste après mon cours m'ont dit qu'ils l'avaient rarement vue autant "jubiler". :D
Je commence à voir les résultats espérés avec mes deux classes de 6èmes de choupi même si c'est dur et qu'ils sont mignons mais un peu cons, on dirait qu'ils apprécient toujours le changement de prof. On a beaucoup joué et appris en même temps, je leur ait donné des devoirs créatifs où ils peuvent développer d'autres talents. J'ai aussi différencié sur 4 niveaux, à savoir: niveau général, faible pour un cas d'autisme et un cas d'illétrisme (tout ça pour qu'ils me soient tous deux retirés de la classe aujourd'hui grr), niveau avancé pour une petite brochette et niveau bilingue pour un hispanique avec un haut niveau de français. Paie ton weekend à faire des worksheet!
différenciation et éponges mouillées
Mais ! Mais j'arrive à m'organiser. J'ai réussi à finir ce foutu essay sur l'apprentissage communicatif et d'après une réunion avec ma tutrice de la fac, j'ai pas trop mal fait mon boulot. Il ne me reste plus que de trouver un stage d'une journée dans une école primaire non rémunérée. 
Car oui les amis, la vraie galère ce n'est pas se casser le derrière à créer des activités faisables par une classe remplie de manchots et de sourds-muets, c'est de trouver une école primaire qui ne vous rit pas au nez au téléphone lorsque vous leur demandez d'observer un cours de français chez eux. C'est pas comme si j'avais un casier judiciaire irréprochable et que j'étais référencée par une des meilleures universités spécialisées dans l'éducation hein...
Je commence donc sérieusement à désespérer et si je n'ai toujours pas trouvé d'ici décembre, je devrais alors retourner à Putney à l'autre bout de Londres et supplier la maîtresse du petit Ben (vous l'avez presque oublié ce petit bout hein?) de me prendre sous son aile. Mais bon, si je pouvais m'éviter les 4H de trajet, ça m'arrangerait. 
Sinon, il y a une espèce de kermesse qui se met en place pour avant noel et un concours de talent à l'école. J'adorerais y participer du moment qu'on ne me jette pas d'éponges mouillées à la figure pour de l'argent (ah oui car on m'a demandé ça pour la kermesse et j'ai dit NO WAY!).

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