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Nosfell Live au Théâtre National de Chaillot 19.12.2012

Publié le 27 décembre 2012 par Bullesonore

Nosfell Live au Théâtre National de Chaillot 19.12.2012

Ambiance plus que tamisée, telle un recueillement ; une salle comble, très peu de lumière, on ose à peine respirer, on retient son souffle pour accueillir l’envoûtant Nosfell sur la scène du Théâtre National de Chaillot en ce mercredi 19 décembre. C’était il y a une semaine, retour sur ce concert mémorable, un de ceux dont tu as du mal à te remettre…

C’est au chorégraphe Philippe Decouflé qu’il a dédié son génie musical et sa voix aux multiples teintes pour orchestrer habilement la musique du spectacle Octopus accompagné par son acolyte violoncelliste Pierre Le Bourgeois ; ballet qui s’est joué sur cette même scène du 06 au 18 décembre 2012. Pour le remercier de cette magnifique collaboration, le théâtre National de Chaillot lui a réservé le plus beau des cadeaux, en clôture, une soirée rien qu’à lui : Nosfell , Libre à la forêt.

Le talentueux Nosfell, tout en modestie, entre en scène. Une scène épurée pour l’occasion, comme pour accentuer cette communion entre l’artiste et son public. On est d’emblé plongé dans son univers onirique, dans ses modulations vocales qui vous transportent et vous donnent des frissons. Une scène certes dépourvue de tout artifice mais remplie d’un talent indéfinissable qui comble indéniablement l’espace : un seul être capable de passer de la voix de Tom Waits à celle cristalline de Kate Bush, de jongler entre les instruments, de frôler de ses pieds nus les pédales de loop qui jonchent la scène.

Nosfell Live au Théâtre National de Chaillot 19.12.2012

Le magicien des mots dans toute sa splendeur est là devant nous. Et il sait y faire, l’air de rien, toucher les cordes les plus sensibles de chacun d’entre nous, nos talons d’Achille pour nous faire faillir, se baladant au fil de ses histoires prolifiques, de ses sentiments et des nôtres. Une profusion d’émotions se dégage ce soir là. Rares le sont-ils justement ces concerts qui marquent, et Nosfell peut se targuer d’en faire partie.

Pour se rassurer, il nous berce au son de son conte Le Signe et le Hasard, un rituel, pour nous affronter, nous le public. Les rôles sont inversés, nous sommes si petits devant son talent…

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Son monde bien à lui, sublimé par cette langue qui lui est propre et ce don qu’il a d’avoir su garder une touche d’innocence et de naïveté réservées à l’enfance, font de lui un artiste qui ne peut laisser indifférent. Le temps est suspendu l’espace d’une heure et demie. Il nous conte son monde teinté de nuances tribales, urbaines, sylvestres et nous, simples spectateurs, on reste sans voix, traversés de temps à autre par un frissonnement qui vous glace de l’intérieur pour encore mieux recevoir les touches envoyées par le génie.

Il est rejoint sur scène par une formation de 5 musiciens pour un final où se mêlent jeu de lumières et tissages : le magicien se transforme en danseur contemporain et évolue sur la scène qui semble totalement lui appartenir.

Nosfell Live au Théâtre National de Chaillot 19.12.2012

Fin du show… On a du mal à quitter la salle, on en redemande et l’on s’adonnerait volontiers à une deuxième piqûre de rappel.

Et puis, un seul regret : n’avoir découvert que trop tard la programmation d’Octopus et n’avoir pu admirer l’union des corps en mouvement et l’univers onirique de Nosfell.

Crédits photos : Williams Farkas


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