Sarkozy nous annonce donc, dixit Libé et d'autres, que les mesures d'économies, plus que drastiques annoncées, n'ont rien en commun avec une quelconque rigueur mais sont juste un nouvel exemple de rupture ; la poursuite du Sarko style, chercheur de points de croissance avec les dents ;un type, qui, s'il n'est pas capable de redresser son pays, sait parfaitement "réformer" (on n'en sort pas) le dictionnaire.
«Je le dis et je le répète, ce ne sont pas les économies qui feront la réforme, c'est la réforme qui permettra les économies.» «C'est la différence entre la rigueur et la réforme». C'est beau, non ? On sent tout de suite les heures de labeur qu'ont coutées cette phrase alambiquée à Guaino, le porte plumes porte -flingues du Génie des Carpettes. À une époque lointaine, où les dirigeants faisaient plus d'1 M 60 et savaient se tenir à la table des Windsor, on parlait (attention mélange) de quarteron d'agités qui sautaient comme des cabris en clamant "Europe, Europe", leurs lointains descendants se contentent de beugler "la réforme, la réforme" à toutes les sauces. Prenant le risque de se recevoir en plein brushing ce vieux tube de toute manif qui se respecte. Vous savez, celui qui indique l'usage, réservé habituellement à des rouleaux de papiers molletonnés, que les manifestants entendent faire de cette réforme.
Ces économies non rigoristes seront réalisées par le biais de 250 mesures. Lesquelles ? Ah, là déjà, mis à part le démagogique non remplacement des fonctionnaires, le nouveau meilleur client des gazettes anglaises ne sait pas. On verra plus tard.
Fillon, lui, a bien quelques idées. C'est certainement pour ça qu'il est encore devant son boss dans les sondages, bien que ce dernier, par un fait inexpliqué, remonte également, peut être une illustration nouvelle du Principe d'Archimède. Mais revenons à Fillon. L'ex gaulliste social, maintenant totalement acquis à un libéralisme décomplexé se voit bien piquer tous les crédits destinés aux français les moins favorisés. On va cogner au niveau immobilier sur le logement social et surtout, on ne financera pas le projet de Martin Hirsch. Le fameux RSA de Hirsch, qui n'était déjà pas grand chose, juste la création d'une nouvelle sous classe de travailleurs passerait donc à la trappe. On nous l'avait vendu pourtant comme le "volet social" de l'UMP au pouvoir. La petite couche de vaseline destinée à faire passer le paquet fiscal. Bon, oubliée, la vaseline, ce sera plus brutal. Et Martin Hirsch, le successeur énarque de l'Abbé Pierre nous la joue "Retenez moi ou je démissionne". Pas vraiment l'impression qu'on le retienne beaucoup au gouvernement, ni même qu'il soit réellement pressé de démissionner. Le RSA, à condition d'arriver à le créer sans financement, devrait être efficient en 2009. Pour mémoire, le paquet fiscal, lui, n'avait pas traîné. Allez, Martin, une petite grève de la faim pour te faire entendre, ça ne te tente pas ?
Là, tu montrerais vraiment ta solidarité avec les exclus. Ce serait bien aussi que tu t'exprimes sur ces ouvriers d'Hénin-Beaumont à qui on propose un reclassement au Brésil ou en Turquie. Non, pas de commentaires ? Au fait, ce n'est pas l'actuel Président qui s'était lancé dans un plaidoyer contre les patrons voyoux ?
J'aimerais bien savoir ce que pensent tous les gens modestes ayant voté pour le Conducator sur la base de sa campagne ou il promettait monts et merveilles, pouvoir d'achat, plein emploi, toussa toussa. Ah ça ira, ça ira (toujours à la Lanterne , au fait, notre bon Président ?)