August rush

Par Rob Gordon
"La musiqueu, oui, la musiiiqueuuu, je le sais sera la clé de l'amour de l'amitié" (air connu). C'est en gros le message d'August rush, message de tolérance et d'ouverture aux autres par le biais de la musique. Entendons-nous bien : il faut vraiment être une pure midinette et n'avoir jamais rien vu ni lu pour apprécier un tant soit peu cette meringue bien exécutée certes, mais surtout incroyablement conventionnelle. Tout, de la tronche de cake de l'insupportable Freddie Highmore (dont on peut vivement souhaiter qu'il reste à jamais bloqué dans l'univers des Minimoys de Luc Besson et ne revienne jamais dans le monde des humains) à la larmoyance faussement retenue de Keri Russell, fait converger le film vers l'académisme le plus total.
Pourtant, si l'incroyaaaaable destin de ce mioche orphelin mais pas trop n'a vraiment rien d'exceptionnel, la sincérité visible avec laquelle la réalisatrice Kirsten Sheridan s'acquitte de sa tache a de quoi susciter une certaine indulgence. Feutrée et plutôt sobre, la mise en scène empêche August rush de sombrer dans le degré le plus pathétique du mélodrame. Côté acteurs, la bonne surprise vient de Robin Williams, assez convaincant dans la peau d'un clochard céleste (en apparence du moins) qui finit par dévoiler sa part la plus sombre. Lui que l'on a vu si agaçant ailleurs est à l'origine de quelques-unes des meilleures scènes d'un film somme toute très ordinaire.
4/10