Avis de la rédaction : La fusion entre Euronext et ICE serait une nouvelle fois la construction d’un quasi monopole qui doit une fois de plus passer à l’acceptation de la commission Européenne. Cette plainte retardera à coup sur la fusion entre les deux entitées laissant le temps à l’Europe d’analyser celle-ci. Nous pensons qu’une fois de plus cela n’aura pas lieu.
La procédure, enregistrée en nom collectif, a été déposée au nom de l’investisseur Samuel Cohen, qui a porté plainte « en son nom et au nom de tous ceux qui sont dans la même situation », pour empêcher le projet de fusion annoncé le 20 décembre entre NYSE-Euronext et l’ICE, d’après le texte de la plainte reçu mercredi par l’AFP.
L’américain InterContinental Exchange (ICE) a fait part le 20 décembre de son intention de racheter NYSE Euronext, qui gère notamment la Bourse de New York et de Paris, pour 8,2 milliards de dollars, donnant ainsi naissance au premier opérateur boursier mondial.
M. Cohen affirme que NYSE-Euronext a « étudié de manière inadéquate » ce projet et que sa décision a été prise au cours d’un « processus défectueux, qui enfreint ses devoirs fiduciaires » vis-à-vis des actionnaires de la place boursière, elle-même cotée.
« Pour ces raisons (…), le plaignant cherche à enjoindre les accusés de prendre des mesures pour éviter d’aller de l’avant dans cette fusion ou, dans le cas contraire, pour prendre des mesures visant à dédommager les investisseurs individuels » associés à la plainte.
L’agence de notation Standard and Poor’s a menacé d’abaisser la note de NYSE-Euronext si la fusion est menée à bien, estimant que l’accord, bénéfique en termes d’économies de coûts potentielles, déboucherait sur une entité très endettée car ICE prévoit de puiser dans sa trésorerie tout en empruntant pour financer la transaction.
C’est la deuxième fois qu’ICE tente d’acheter NYSE Euronext. Une première offre présentée conjointement avec le Nasdaq en 2011 avait été abandonnée sous la pression des autorités américaines, qui rechignaient à voir réunis les deux grands marchés actions américains.
source : AFP