Constat : mes black swan de 2012 ne se sont pas produits, ce qui est statistiquement logique :). Ni RIM n'a été totalement sauvé par le NFC, ni une panne géante n'a bloquée l'expansion de la mobile money (même si certaines ont eu des pannes de plusieurs jours et des problèmes de fraudes), et le téléphone satellitaire n'a pas percé (même si l'opérateur américain Dish vient d'obtenir une license pour tranformer des fréquences satellites en fréquences mobiles).
Voici donc de nouveaux signes noirs pour 2013 : imprévisibles, forts impacts et probabilités faibles
1) La percée globale d'une marque de paiement issue des pays émergents : à la faveur de l'essort du décollage dans les pays émergents et les BRICS de la monnaie et du paiement mobiles, une marque se dégage et se hisse au niveau du duopole MasterCard Visa, y compris dans la vieille Europe. On peut imaginer que ces nouvelles marques arrivent avec un nouveau business modèle, ne reposant plus sur l'interchange ni sur les fees d'émission. Un des prémices pourrait être l'accord ZTE Union Pay par exemple.
2) La 4G entrainerait la disparition des terminaux points de vente : un des plus de la 4G est un niveau de latence réduite, c'est à dire que votre smartphone ou tablette ont des temps de réponses très courts en connexion. Du coup l'intérêt d'un Terminal Point de Vente pourrait décroitre, jusqu'à peut-être disparaitre des comptoirs de vente et caisses.
3) L'internet des objets pourrait fragmenter les paiements quasi à l'infini, et entrainer leur automatisation, au détriment des paiements globaux de type avis de prélèvement : si on prend l'exemple du rechargement électrique des voitures ou celui de votre tablette dans un aéroport, on s'oriente vers beaucoup de nouveaux paiements vers de nouveaux acteurs, alors qu'aujourd'hui vous avez généralement qu'une seule facture d'électricité mensuelle à payer à un seul acteur. Si vous multipliez pour chaque "utilities" les micro-paiements, et face à la volonté du consommateur de payer juste ce qu'il consomme en "pay as you go", on va vers une multiplication du nombre des paiements. Parallèlement, vous n'avez peut-être pas envie que la chaudière à gaz vous envoie un SMS de demande d'accord à chaque fois qu'elle redémarre pour autoriser le paiement d'une petite quantité de gaz correspondant à 1/2 heure de chauffage avant votre rentrée au domicile. On va donc aussi vers une automatisation des paiements et donc peut-être plus des micro-virements que des prélèvements globaux.