Presses de la Cité, 31 mars 2011, 278 pages
Résumé de l'éditeur :
9 mai 1920, Lyon. A l'aube d'une journée qui s'annonçait radieuse, le cadavre putréfié d'une vieille femme est découvert dans un pré, non loin du centre de la ville et de l'hippodrome. Le visage de la victime est tellement abîmé que l'identification est impossible.
Pour ne pas ternir la réputation de Lyon, rivale de Paris et de ses brigades du Tigre, le procureur promet une résolution imminente. Le tout nouveau laboratoire de la police scientifique de la ville ? le premier au monde ? est chargé de l'enquête. Il est dirigé par le professeur Hugo Salacan et le commissaire Victor Kolvair, rescapé des tranchées.
Cette enquête va révéler deux visions de la justice, de la police et de la science, deux visions aussi, faut-il le dire, d'une société en pleine mutation.
Mon avis :
J'ai appris plein de choses sur la ville de Lyon (pourquoi Bellecour s'appelle Bellecour - l'origine des traboules...).
Bien sûr, la ville tente toujours de faire mieux que la capitale... on ne se refait pas, j'y ai reconnu l'esprit lyonnais.
J'ai eut un peu plus de mal avec les personnages. Le commissaire Kolvair se fait presque voler la vedette par Legone, autre enquêteur ; beaucoup de personnages dont le caractère est décrit par le menu, que l'on ne revoit que peu.
L'auteure donne à voir une société encore très machiste de retour de la guerre ; la difficile réadaptation des gueules-cassées dans la société civile ; mais aussi les vices cachés de certains personnages.
En revanche, j'ai beaucoup aimé le récit de l'enfance du tueur, avec une mère pétrie des meilleures intensions. Mais c'est toujours la faute de la mère, n'est-ce pas ?.....
J'ai donc passé une très bonne après-midi sur les pentes de la Croix-Rousse, la colline qui travaille.
L'image que je retiendrai :
Celle du bruit des métiers à tisser : bis - tan - clac.