tout
laisser tout déposer pèleriner dans la pomme vide .
sous le fourreau mûri de la terre
la sottise à coup de chaussures de chasseurs
tire son pli
son pas d’épingle
“ Hi hi hi c’est moi
- Qui
toi ?
- C’est
justement ce que je m’demande ”
Au théâtre ce soir sur le vieux poste
gris qui grésille
courte et douce
tous les petits
renards
des vignes
--------------
c’est le feu qui décide l’âpre alcool
de la conscience apprivoisé
état sans mots sous-jacent qui ne soit pas d’hypnose
(ni réduit à l’animal au sens contemporain de
bête indistincte)
“ l’anglais,
Monsieur, me fatigue veuillez passer à
l’espagnol ” (Voulez-vous ?) (s’il vous plaît)
chacun, Charon dans sa barque au bord, le regard traversé
un pic épeichette sur la tête
dans une odeur sucrée
de soupe
enfin
alors c’est
toi
le sanglier ?
avec
tes
éclaircissements de coq -
face froide lucide
coulée sur la glace
ton jour entier avec ses dentelures
ses écaillures le moindre détail de ses
pierres l’élargissement de la plaque ventrale et
solaire
le jour entier entre les mains
gabare allongée dans la brume filant d’un moteur
sans escrime ni hoquet
tes cris d’orfraie, dans l’oseraie
saisie de froid
♦
suite le vendredi 28 décembre 2012
épisode 1 ,
2,
3,
4,
5, 6,
7