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La dsparue du Père Lachaise, polar de Claude Izner

Publié le 26 décembre 2012 par Mpbernet

Ce qui me charme dans les livres de Claude Izner, c’est l’ambiance. Et à cette occasion, je recommande de lire d’abord la postface qui, loin de dévoiler quoi que ce soit de l’intrigue, dresse le tableau économique où se déroule cette histoire un peu compliquée. Un rappel utile à bien des égards, en particulier pour nous montrer d’où nous venons, qui nous plaignons toujours de nos conditions actuelles d’existence. Des notations sur le nombre d’heures travaillées dans les différentes professions, les niveaux de salaires chez les hommes et les femmes … ainsi que le contexte économique – juste après la déconfiture financière du canal de Panamá et politique - après le fiasco du Général Boulanger.

disparueIzner

Nous retrouvons avec plaisir le héros Victor Legris, toujours aussi élégant, toujours aussi amoureux de la belle Tasha, artiste peintre très jalouse de son indépendance et qui prépare sa première exposition. Victor a donc définitivement rompu avec sa maîtresse bourgeoise, Odette de Valois, qui est l’héroïne malheureuse de cette aventure. La disparue du cimetière, c’est elle. Elle a été assassinée d’un violent coup sur la tête, glissée dans une charrette à bras, découverte par hasard par un vieil homme à la caboche un peu dérangée qui va l’escamoter sous un lilas. Sa petite bonne bretonne s’inquiète. Elle vient en parler à Victor Legris, le seul homme « bien » qu’elle connaisse à Paris. Mais à son tour, elle subira le même sort … Tout ça pour un chromo auquel quelqu’un s’intéresse …

Victor va donc quitter sa librairie de la rue des Saints Pères – on dirait qu’il n’attend que ça – et, avec l’assistance de Joseph, féru de littérature criminelle – tenter de remonter une piste jalonnée de nouveaux meurtres. Il faut l’admettre, c’est bien embrouillé tout ça. On a du mal à suivre les protagonistes entre Notre-Dame de Lorette, le canal de l’Ourcq et le pont de Crimée, les théâtres des grands Boulevards et même la rue d’Assas, On visite les bureaux de placements de domestiques, les ruines de la Cour des Comptes incendiée en 1870, la croisée des boulevards Saint Germain et Saint Michel … on apprend à connaître plus intimement Tasha et Kenji Mori, le père adoptif de Victor, et on rencontre aussi Anatole France, Georges Mélies, de faux mages et de vraies diseuses de bonne aventure. La mode, en cette fin de siècle, est aux sciences occultes … Les esprits frappeurs  vont-ils aider à résoudre l’énigme de la disparue du Père Lachaise ?

La disparue du Père-Lachaise, polar de Claude Izner, collection 10/18 Grands détectives, 302 p. 7,50€


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