Expérience intéressante hier: un séjour à la gare centrale de Bruxelles.
Tu me connais: je séjourne, j’observe.
Déjà un truc que je ne voudrais jamais faire comme job: la voix de la gare (tu noteras la subtilité voix voie, hein).
J’imagine ce pauvre gars dans son bureau et qui non stop déblatère ce qui s’affiche sur son écran, càd que le train IC en provenance de trucmuchville et en en direction de brollesbédoules aura 17 minutes de retard et que le train annoncé voie 5 entrera en gare voie 2 et que le train vers tralala sera scindé en deux parties et bis repetita en flamand et non stop non stop ce peye tient le crachoir. Il n’a pas 10 secondes de repos, il se passe toujours quelquechose.
Moi, je me pose deux questions: D’abord, pourquoi les trains X annoncés à une heure Y sur un quai Z ne sont pas tout simplement là au bon endroit à la bonne heure, sauf exception?? (En fait, l’exception, c’est celui qui y arrive.) Ensuite, la gare centrale et ses 6 voies, le mec peut gérer. Et comment il ferait à New York avec les 44 quais si c’était le même bordel qu’à la sncb?
Après, tu t’assieds et tu mates.
Les pressés, les coincés, les trop gros à pantalons trop court, les gens qui baillent, les gens qui courent, ceux qui poussent, les bruyants, les transparents, les souriants (ah non, ça j’ai pas vu), les absents, les lecteurs, les transpirants, les paradeurs..La faune des navetteurs.
Et dans la faune, tu as les fauves et les antilopes. C’est à l’embarquement que c’est flagrant. Les portes s’ouvrent, les grands fauves montent les premiers, en s’imposant, en poussant, en s’insinuant, en contournant…les antilopes qui s’écartent, reculent, attendent, patientent, s’excusent.
A chaque train, à chaque porte, le même scénario.
Juste le reflet de la société en fait, parfaitement illustré.
Un laboratoire d’observation vivant.
Prenez un train, observez, vous verrez.
Et quand on prend le train comme ça, c’est même amusant.
Enfin, pour terminer, il se passe un truc grave mesdemoiselles et mesdames.
En 45 minutes d’observation et 40 minutes de trajet ponctuées par 5 arrêts, je pense avoir vu entre 3 et 8 jupes ou robes.
Pour 300 à 500 pantalons?
Je pense que ça, c’est encore plus triste que la mine défaite de tous ces gens.
Si, si.
Xavier, le blog annoncé hier sera fait demain, den blog van gisteren….