Monopolovie

Publié le 09 novembre 2011 par Xlr2603

Ca me laisse perplexe.

On annonce que la Grèce patati patata (ou sirtaki et sirtaka?) et ils s’essoufflent.
On annonce que le G20 tralala et ils rebondissent.
L’Opep augmente les prix du pétrole en raison d’une « possible reprise économique » (?? j’ai bien vu que les poules de ma belle mère faisaient un effort de production, mais sinon….?) et ils se dopent.
Berlusconi baisse le pantalon et ils respirent.
L’Iran veut être équipée de la bombe pour jouer à Israelaki ou Jérusalemshima, et ils tremblent.
Israel désapprouve (mais c’est ce qu’ils font de mieux, soyons honnêtes, tout le temps et à tort et à travers) l’adhésion de la Palestine à l’Unesco (et vas y que je te représaille im-mé-dia-te-ment en relançant la colonisation…. comme quoi ces peyes n’ont rien appris du vieil adage et de leur expérience perso: « Ne fais pas à autrui….) et ils se recroquevillent sur eux-mêmes.
Elections en Tunisie, ils sont fébriles.
« Les agences de notation » (mais c’est qui ces sbires là???) diminue la note de schtroumpfland de AAA+ à AAA, et ils plongent.
Dexia annonce une carte rouge, mais bien rouge, mais en claironnant haut et fort « C’est pas moi, c’est ceux d’avant, moi j’ai rien fait » et ils sont moroses.

Etc Etc…

(Je te rassure, pour une petite fille étranglée et violée, pour un sdf mort de froid, pour une petite vieille agressée pour sa gourmette plaquée or, pour l’éradication des ours polaires, pour la croissance du cancer à vitesse exponentielle, le taux de suicide des ados qui augmente encore, rien rien, il ne se passe rien, dors tranquille, ils ne réagissent pas)
Ils?
Les organismes des droits de l’Homme? Non.
Les associations de consommateurs? Non.
Les penseurs, philosophes, hommes de bon sens? Non.
Les politichiens si dévoués à notre bien être? Non.
Les hommes de… NON!

Les Marchés.
Les Marchés sont devenus des instances vivantes, qui comme vous et moi sont capables d’émotions, de pirouettes, d’états d’âme, de bonne et mauvaise humeur, et selon, bondissent joyeusement ou boudent et se recroquevillent sur eux mêmes.
Tous les matins à la radio, tous les soirs à la télé, tu reçois de leurs nouvelles.
Et les 7 milliards de moutons sont suspendus au bon vouloir des Marchés.
C’est les Marché qui règlent ta vie, décide de tout pour toi, ton bien être ou ton malheur, ton confort ou ta ruine, le pognon que tu as ou plus, la découverte de remèdes ou la création de plaies, tout. C’est les Marchés.
Les Marchés, c’est eux qui lancent les dés et qui décident si tu repasses par la case départ ou pas, si tu finis Rue de la Paix ou Gare du Nord, si tu paies la taxe à chaque tour ou si tu reçois tes arriérés d’impôts.
Les Marchés se marrent bien, ils s’occupent de tas de trucs dont ils n’ont rien à foutre (acheter des céréales, déréguler une économie, vider les stocks de cacao, s’opposer à l’écologie, dénoter un pays, niquer le prix du lait, ruiner ton compte épargne…), mais du moment que ça fait chier un max de gens en en enrichissant un minimum, ça leur plaît.
En plus, quand ils font des conneries monstrueuses et qu’ils sont en vrai danger, les moutons volent à leur secours.
« C’est une situation catastrophique, il faut sauver le marché! » t’annoncent des croque-morts au cou trop fin dans des chemises trop larges, avec dans les lunettes une conviction sans faille.
Et on y met toute l’énergie nécessaire, on accepte tout, on fait tout, on sacrifie tout parce que sinon…

Tiens, sinon quoi?
Si on essayait juste une fois de laisser s’effondrer et mourir les Marchés, pour voir…?
Si on redonnait une dimension humaine à cette vie, nos malheureuses 80 années passées ici bas?
Si on faisait comme avant, comme il y a, je sais pas, disons 40 ans, quand la « globalisation », « la mondialisation », « la haute finance planétaire », « les intérêts intercontinentaux »,…n’existaient pas?
Et que globalement, on était…disons…. plus heureux?

Les hommes ont créé les dieux, l’inverse reste à prouver (et c’est pas demain).
Au nom des dieux, ils sont prêts à mourir (Charlie Hebdo, si tu me lis, je t’embrasse et je t’aime).
Mais c’est Les Marchés le dieu le plus puissant.
Et lui, il décide vraiment de ta vie.

Tiens, tant qu’à faire, s’il y a un poste genre pape du Marchéisme, je prends, prems prems.

Xavier, allez tous avec moi: au nom du pèze et du fric et de l’économie, abêêêêêêêên

(et comme on s’est pas vus ce WE et que c’est de circonstances: