Les utilisateurs d’Instagram n’ont visiblement pas apprécié les nouvelles règles d’utilisation du logiciel social de photo. En effet, une plainte collective contre la société, rachetée il y a quelques mois par Facebook, a été déposée devant un tribunal fédéral américain. Auront-ils gain de cause ? La firme de son côté dément toute tentative de manipulation des photos de ses quelques 100 millions d’utilisateurs.
Les internautes les jugent en effet en violation des droits de propriété de ses utilisateurs. Et même si Instagram a tenté de faire machine arrière récemment, selon le cabinet d'avocats en charge du recours collectif, les concessions faites par Instagram ne sont « rien de plus qu'une campagne de relation publique destinée à répondre au mécontentement public »...
Le cabinet d'avocats Finkelstein & Krinsk, basé en Californie (ouest), vient en effet de lancer un recours collectif devant une cour de San Francisco pour appeler les autorités judiciaires à interdire l'application de partage de photos en ligne de changer ses règles d'utilisation.
« Instagram s'approprie les droits de propriété de ses clients tout en se protégeant de toute responsabilité », écrit le cabinet d'avocats dans sa plainte, déposée vendredi.
Quel est précisément le point de départ de cette plainte ? Eh bien en décidant à la mi-décembre de modifier sa politique et de s'offrir notamment la possibilité de vendre à partir du 16 janvier les photos de ses utilisateurs sans compensation, Instagram a quelque peu choqué les internautes dont beaucoup ont menacé de fermer leur compte. Même parmi certaines personnalités internationales…
Mais cette levée de boucliers a finalement poussé le réseau social à faire machine arrière, assurant qu'il n'avait pas l'intention de vendre les photos de ses utilisateurs et qu'il reviendrait aux règles d'origine pour tout ce qui concernait l'usage de la publicité sur son service.
Mais les plainants, via le recours déposé contre Instagram, mettent en doute la sincérité de ce rétropédalage et affirme que les utilisateurs décidant de fermer leur compte devront quand même renoncer à leurs droits sur les photos qu'ils auront auparavant partagées sur le réseau social. « Les concessions faites par Instagram dans son communiqué de presse et dans la version finale de ses nouvelles règles n'étaient rien de plus qu'une campagne de relation publique destinée à répondre au mécontentement public », poursuit la plainte.
Facebook qui a racheté Instagram 747 millions de dollars cette année, précise sa position auprès de l’AFP lundi soir : « Nous estimons que cette plainte n'a aucun mérite ». Avant d’ajouter : « Nous allons la combattre vigoureusement ».
Avec AFP