Dans Paris-vivant par des hommes nouveaux : Le Grand monde
(Paris, G. de Gonet, 1858) est décrit ce grand monde avec son aristocratie, sa roture, son ancienne et sa nouvelle noblesse, ses bourgeois anoblis, ses diplomates et hommes d'État, ses
oisifs, ses lions, ses fats, ses séducteurs, ses sportmen, ses anglomanes, ses blasés, ses spéculateurs, ses grandes dames, ses parasites, tout son cérémonial etc. Le grand monde représente ce qui est considéré comme le haut de
la pyramide de la société du XIXe siècle.
Ce monde là possède quelques grandes dames qui est l'équivalent au XIXe siècle de la dame de qualité du
XVIIe sans obligatoirement le côté ‘aristocratie’ de cette dernière.
Photographie 4 : « Le Monde et la Mode. » Illustration du chapitre ayant ce
titre de La Vie élégante (tome second, 1883).
Le mondain naît avec le monde. Il y a celui qui appartient au monde (en opposition à celui dédié au
spirituel) ; celui qui est attaché aux biens et plaisirs de ce monde (acceptation déjà usitée au XVe siècle) ; celui qui apprécie de côtoyer les femmes et les hommes du monde et de partager
leurs activités. Ce dernier raffole des mondanités. Le terme de mondain existe déjà au XVIIe. C'est une personne qui aime les 'vanités du monde. Il s'emploie surtout dans le domaine du religieux,
dans les sermons … Au XIXe on utilise ce mot plus couramment. A partir de cette époque,
les chroniqueurs de la vie mondaine sont nombreux de même que des journaux de toutes sortes sont publiés en plus grand nombre. Georges Goursat, dit Sem (1863-1934),
Aux XIXe et début du XXe siècles, les femmes et hommes du monde ne sont pas obligatoirement
élégants ; mais ils ont leurs entrées dans la société. A une époque où la bourgeoisie occupe la première place, on n’est plus courtisan ou dame de qualité mais femme ou homme du monde. Dans
son livre La Comédie de notre temps (1874) Bertall (1820-1882) écrit : « LE MONDE. Une femme jolie, élégante, ou laide, ou prétentieuse, peu importe, passe sur le
boulevard ou au Bois. Vous demandez à votre ami qui elle est, et l’on vous répond : C’est une femme que j’ai vue dans le monde. .. » Puis il explique ce qu’on entend par ‘monde’. La
notion de gens du monde ne date pas du XIXe siècle. François-Antoine Chevrier (1721-1762) dans Les Ridicules du siècle (1752) occupe tout un chapitre intitulé ‘Des Femmes du grand monde’
(voir la dernière photographie de du premier article sur les Petites-maîtresses et
petits-maîtres). Au XVIIe siècle on dit « être femme ou homme de par le monde » et parle aussi du « grand monde ».
Photographies 5 et 6 : « Une soirée du grand monde – quadrille des lanciers ».
Assiette du XIXe siècle de Choisy-le-Roi, de la série « Paris au bal », n°1.