Toutefois, l’heure du tournant est peut-être proche dans la catégorie. La saga familiale orchestrée par les Patronelli connaît un nouvel épisode qui change la donne, puisque Marcos, le frère cadet se retrouve privé de la compagnie d’Alejandro, le double tenant du titre ayant fait l’impasse pour des raisons professionnelles. Marcos retrouve donc la solitude qui ne l’avait pas empêché de s’imposer en 2010, mais la densité de niveau ne devrait pas être la même sur la piste et les dunes. La concurrence viendra tout d’abord du clan argentin, puisque le jeune Tomas Maffei, qui a grandi dans l’ombre des Patronelli, n’entend pas s’arrêter à la 3ème marche qu’il a conquise l’année dernière. Côté sud-américain toujours, le Chilien Ignacio Casale et l’Uruguayen Sergio La Fuente, qui complétaient le Top 5, seront eux aussi de la partie avec des ambitions élevées.
Mais les menaces les plus sérieuses viennent peut-être des pilotes ayant traversé les océans pour défier les pilotes du cru. En 2012, les deux Polonais Lukasz Laskawiec et Rafal Sonik, qui avaient respectivement fréquenté le podium en 2011 et en 2009, n’avaient pu courir dans le classement général de la catégorie en raison d’une incompatibilité technique de leurs quads avec les règlements. Ils seront d’autant plus vigilants et déterminés pour partir à la conquête du titre cette année.
Les nouveaux venus dans la discipline ne sont pas toujours les plus attendus aux premiers postes. Mais peut-on réellement parler de débutant pour un pilote comme Kees Koolen, qui a achevé le Dakar à moto puis dans un buggy monoplace, et s’attaque maintenant avec appétit à la catégorie ? C’est encore moins le cas pour l’Emirati Sebastian Husseini, qui fait ses débuts sur le Dakar mais a déjà remporté le titre mondial en 2007 : la réputation de son coup de guidon effraie déjà tous les quadistes du continent sud-américain. Johnny Utah