Balade à la pointe de Maumusson, à l’extrême sud de l’île d’Oléron. De loin, et uniquement de loin, on voit des oiseaux alignés. Pendant un temps, nous pensons être face à nos habituels bécasseaux, mais les oiseaux sont nettement noirs et blancs, plus gros que les bécasseaux, grâce au zoom on devine le rouge des becs et le rose des pattes :
Ces oiseaux, que je n’avais jamais vu en aussi grand nombre, sont des huitriers-pies. Ils n’ont de « pies » que le nom, étant d’une toute autre famille. Aucune caractéristique physique visible, pas même la taille ou le poids, ne distingue le mâle de la femelle. L’essentiel des huitriers-pies d’Europe niche sur la Manche et la Mer du Nord, ainsi que sur la partie bretonne de l’Atlantique. C’est d’ailleurs en Bretagne que l’on dénombre environ 80% des huitriers-pies de France. D’où ma surprise de voir autant de ces oiseaux en Charente-Maritime.
Les huitriers-pies, non seulement ne sont pas des pies, mais ils ne se nourrissent pas non plus spécialement d’huîtres (même s’ils sont capables d’en percer la coquille). Ce sont des limicoles, donc des oiseaux qui mangent les animaux qui vivent dans le limon, c’est-à-dire dans la vase : petits vers, crustacés, petits mollusques.