Alors que les rumeurs d’abandon du projet ne cessent d’alimenter la presse depuis quelques mois, la société russe Gazprom a assuré vendredi 14 décembre que l’exploitation du gisement gazier de Chtokman continuait d’avancer.
Prenant place en Arctique, le projet Chtokman avait réuni pour un accord initial resté sans suite le russe Gazprom, le norvégien Statoil et le français Total. Les 3 sociétés n’avaient cependant pas trouvé de compromis financier et technologique quant au développement et à l’exploitation du futur gisement.
Au cours de l’été, une source émanant de Gazprom avait indiqué à l’AFP que les partenaires de Gazprom avaient quitté le navire en raison du caractère trop couteux du projet. Des dires infirmés par Total, qui reconnaissait toutefois un coût d’investissement élevé, mais confirmé par Statoil qui a officiellement rendu sa part dans le consortium Shtokman Development.
Mais, si on en croit le communiqué du groupe, « Gazprom poursuit la réalisation de son projet d’exploitation du gisement de Chtokman » : la société spécialisée dans le transport de gaz naturel a assuré que les travaux de prospection arrivaient à un stade final et qu’un appel d’offres concernant les travaux de construction de son usine de Gaz Naturel Liquéfié seraient lancés en janvier.
Situé en mer de Barents, au nord du cercle polaire, Chtokman est un gisement gazier géant qui renfermerait des réserves estimées à 3800 milliards de mètres cubes. Dimitri Peskov, porte-parole du Kremlin, avait indiqué en octobre dernier que les travaux débuteraient avant la fin 2017.