De Jack White à Hatcham Social, voici notre classement de 40 à 31. Si les groupes américains en représentant la moitié avec 5 albums, on notera également 2 belles révélations françaises, dans un style différent et quelques piliers d’outre-manche.
40. Jack White – Blunderbuss (USA)
Premier album solo de l’omniprésent leader des White Stripes qui a mis son groupe en veilleuse. L’album est plutôt réussi, marque quelques compositions brutes et rock (Sixteen Saltines) mais l’album est composé globalement de belles balades pop comme Love Interruption ou presque rockabilly (I’m shakin’) voire country (Hip (Eponymous) Poor Boy). Un bon condensé de ce que Jack White sait faire. Et dire qu’adolescent Jack White voulait devenir… prêtre !
39. Baden Baden – Coline (FR)
C’est le groupe révélation de pas mal de blogs et de la presse spécialisée (notamment Magic!). Repérés l’année dernière avec l’excellent single Anyone, puis un un EP, les trois français alternent avec français et en anglais, à cheval entre la pop délicate et la chanson. Baden Baden relance de puis le haut de sa coline le songwriting pop à la française avec goût.
38. Tennis – Young and Old (USA)
Mariés dans la vie, Patrick Riley et Alaina Moore semblent avoir trouvé la recette de la twee-pop à la Sarah Records. Déjà repérés l’année dernière avec un album toute en fraîcheur, le couple rempile pour une série de 10 morceaux à peu près aussi plaisants si on arrive à oublier la tête d’Alaina Moore et sa coiffure des années 80 et ses airs avec Céline Dion ! Cependant, l’album est parfait combler les carences de soleil.
37. Bloc Party – Four (UK)
Bêtement intitulé Four, le quatrième album surprend et déroute tant les morceaux lorgnent parfois presque vers le punk (We’re Not Good People) voire le… heavy metal (Kettling, Coliseum) ! Pourtant, certains se détachent de ce style, comme l’excellent et entraînant Octopus, ou vont chercher sur le terrain du label Kitsuné pour lancer de l’électro-rock parfait (V.A.L.I.S) ce qui donne à cet album une mixité faite pour durer dans le temps.
36. Dinosaur Jr. – I Bet On Sky (USA)
Jay Mascis continue tranquillement sa route avec un dixième album, cette fois enregistrée avec Lou Barlow et Murph, guitariste et batteur originels. Le rockeur aux cheveux longs et blancs signe un album au style directement reconnaissable par sa voix tranquille et ses guitares énervées. Pour résumer, c’est du Dinosaur Jr, pas du niveau de Green Mind ou Bug, mais on adore toujours autant.
35. Seapony – Falling (USA)
De la twee-pop made in Seattle. On reprend les ingrédients du premier album : un petite voix délicate, des guitares légères, des mélodies pop, et ça marche, on tombe dans le panneau.
34. Gaz Coombes – Here Come the Bombs (UK)
L’ex leader de Supergrass reprend du service avec son premier album solo, galette de 11 titres aux styles variés, reprenant les expérimentations diverses de son ancien quatuor avec plus de risques, n’hésitant pas à ajouter des touches électro et autres bidouilles sonores proches de Radiohead (Universal Cinema). C’est ce qu’on aime quand un artiste ose sortir dès sentiers battus.
33. Bob Mould – Silver Age (USA)
Qui se souvient de Bob Mould ? Aux commandes du groupe Hüsker Dü dans les années 80, il avait ensuite monté le groupe Sugar dont on est toujours resté fan, bien que n’ayant fait qu’un passage éphémère sur la scène rock. Son énième album solo sort dans l’indifférence générale, ce que je peux comprendre, mais il n’est pourtant pas dénué d’intérêt même si la recette n’innove pas vraiment. De grosses guitares, une batterie qui déboite, une voix de Papa, des titres qui s’enchaînent presque sans coupure pour un final à cheval entre Dinosaur Jr et les Foo Fighters.
32. Rover (FR)
Rover est sans aucun doute l’une des grandes révélations de 2012. Ce chanteur aux faux airs de Beethoven sur sa pochette et à la voix de Bowie est en fait français qui a grandi en écoutant les Beatles et les Beach Boys et qui nous livre ici un album pop folk mélancolique de grande tenue.
31. Hatcham Social – About Girls (UK)
On avait adoré leur album précédent, dans la lignée des Smiths et autres Echo And The Bunnymen. Cet album n’est pas aussi efficace mais malgré une certaine déception, on se repose sur les morceaux les plus accrocheurs pour écouter cette album plusieurs fois sans vraiment rechigne, preuve de la petite addiction que l’on a avec ce groupe. Lire la chronique complète ici.