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Ligue 1 : Le Père Noël dans les ordures 2012

Publié le 23 décembre 2012 par Levestiaire @levestiaire_net

Ligue 1 : Le Père Noël dans les ordures 2012

C’est une année de misère, où tout le monde aurait besoin de quelque chose, mais le Père Noël n’a plus confiance en ses Rennes, qui veulent passer par Paris et en taxi. Comment leur faire comprendre que la Coupe d’Europe n’est pas un cadeau ?

Nancy : Jean Fernandez est bien gentil, mais avec ses elfes le Père Noël, lui, il y va jamais Mollo. C’est comme finir le foie gras dégueulasse de l’année dernière juste parce qu’on est radin, en se promettant de plus jamais faire confiance aux intermédiaires.

Troyes : On peut donc prolonger le contrat de son entraîneur au bout de 9 journées, en étant 19e. C’est la magie de Noël : ça n’empêche pas d’être 19e fin décembre. Il n’y a pas de miracle à Noël, sinon tout le monde offrirait une smartbox à 150 euros à ses beaux-parents.

Sochaux : A un moment, quand on a que des gamins, il faut leur dire que le Père Noël et la 10e place de Ligue 1, ça n’existe pas.

Reims : A une époque, le champagne était tellement à la mode qu’on en achetait cinquante bouteilles d’un coup. C’est comme les tranches de Kopa ou une Fontaine de champagne, c’est devenu ringard. Et Tacalfred ?

Bastia : Ils ont tellement fait les cons que le Père Noël moustachu, pas le facteur, l’autre, leur a interdit de faire Noël chez eux. A force de la jouer Modeste et de prendre 41 buts, on fait rire les autres. Ça pue le coffret camelote, hélas pas celui d’M6.

Evian : Un repas de Noël à l’Evian ça surprend encore les gens, mais au bout d’un moment ça va commencer à faire chier le monde. Surtout si le chapon est pas bon, ce que les beaux-parents ne manquent jamais de faire remarquer entre deux grands crus pas si grands.

Ajaccio : Ils ont changé de Père Noël juste avant Noël. C’est extrêmement dangereux ou génial, mais de toute façon quelqu’un finira par se faire buter à la station-service, et ce sera pas Kyan Khojandi, dont le DVD sera toujours disponible en 2013.

Brest : Le Finistère est une terre dangereuse, peuplée de gens étranges aux humeurs changeantes, qui peuvent battre n’importe quelle équipe de Ligue 1 pas trop forte, c’est-à-dire les deux tiers. Ca peut suffire. Et puis, qui se passerait pour la 3e année de suite de recevoir l’intégrale du SAV ?

Toulouse : Tous les ans c’est pareil, TF1 arrive à trouver un nouveau Beethoven inédit. C’est jamais le même chien, c’est jamais drôle, personne ne regarde vraiment mais c’est incontournable, avant d’aller moissonner avec le beau-père. Ou la belle-mère.

Montpellier : Jeunechamp n’a pas attendu l’arbre de Noël du club pour démolir l’emballage de son cadeau. Montpellier doit revenir aux vieilles traditions : on s’embrasse sous le Roux, même quand c’est un avant-centre qui vient de Ligue 2. Parfois on a ce qu’on veut, parfois on a l’intégrale des Nuls car tout le monde est pas au courant qu’on l’a déjà eu trois fois.

Valenciennes : Un Chti, ça mange du maroille à Noël et ça répond même aux questions tordues des journalistes-enquêteurs les plus blafards de la TNT. Rien ne leur fera perdre leur enthousiasme, et comme le Père Noël n’a pas prévu d’offrir un meilleur niveau à la Ligue 1, personne ne sait comment peut finir cette histoire. Ni Pujol, ni Christian Jacq et son 18ème ouvrage sur Cleopatre et les pierres de la lumière.

Saint-Etienne : Quand au bout de trois années de suite mamie vous regarde dans les yeux en disant « tu as été Galtier cette année », vous n’avez plus envie de venir la voir. Bah voilà.

Nice : C’est quand on ne croit plus au Père Noël qu’il vous apporte la preuve de son existence. Dans neuf téléfilms sur dix de M6, c’est un amoureux pour une mère célibataire, et assez souvent Steve Gutenberg. Parfois, c’est un attaquant argentin avec un nom yougo dont l’Ajax ne voulait plus.

Lille : Ils ont longtemps fait croire que chez eux, la vie était aussi tranquille qu’un Noël dans un mignon pavillon BBC tout neuf, au milieu d’un lotissement qui sort de terre. Mais c’est toujours dans les lotissements que les pères de famille modèles commettent l’irréparable, avec la voisine ou la cervelle de leur femme. Mieux vaut sévir avant qu’il ne soit trop tard. Si la commande est mauvaise et que le plus beau cadeau est un Digne, le Père Noël décline toute responsabilité.

Bordeaux : Jérôme Anthony a bien deux primes prévus le 24 sur M6 et W9, alors pourquoi Gillot se priverait de deux Maurice-Belay, même si le deuxième s’appelle Sertic ? Peut-être parce qu’à la fin, plus personne ne regarde.

Lorient : Qui êtes-vous, M. Gourcuff ? Parfois, un simple article dans L’Equipe, associé à quelques résultats heureux et un Intérieur sport pas du tout complaisant, font la richesse d’une famille unie et de Tiburce Darou.

Rennes : Le Vestiaire est obligé de regarder avec bienveillance une équipe dont le Père Noël fait jouer des lutins en réinsertion. Rennes est quatrième à la trêve : s’il y a encore un peu de place dans la hotte, les enfants sages auront bien mérité un joli cadeau, s’il n’est pas illégal. Noël, c’est l’Espoir.

Marseille : Il suffit parfois de retrouver un vieux jouet un peu grassouillet qu’on croyait perdu pour avoir à nouveau envie de jouer avec tous les autres. C’est con en gosse.

Lyon : Quand on est lassé des blockbusters, Pathé propose tellement de coffrets pour Noël qu’il suffit de bien choisir pour passer un bon moment. C’est pas si bon que ça, et alors ?

Paris : Le Père Noël, c’est des grosses conneries, c’est juste les parents qui dépensent du pognon. Les gosses de riches déballent le dernier maître du monde suédo-bosniaque à la mode, ils l’exhibent devant les pauvres qui sont envieux. C’est cher et ça fait plaisir jusqu’à ce qu’un nouveau maître du monde, un vrai, ne fasse son apparition.


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