Formidable chanson de du mois de mai 1968, année de sa David McWilliams, " diffusion!). L'effet un peu incongru qui en résulte n'est sans doute pas étranger au succès de cette chanson (on pense à " Yellow Submarine ", mais aussi à " Deux Minutes Trente-Cinq de Bonheur ", qui se sont aussi distinguées par l'altération voulue de la voix). The Days of Pearly Spencer " est inspirée de " faits divers " : la vie d'un " SDF " comme tant d'autres, mais qui pourrait être l'un d'entre nous et qui reste, d'une certaine façon, l'un d'entre nous. La mélodie insistante comme le malheur est ici servie, de façon inattendue, par l'usage du mégaphone (un instrument dont l'usage était assez répandu à cette époque, notamment sur les barricades
Tout cela est propice à la nostalgie, et, lorsqu'elle nous entraîne, nous repensons au regard que nous portions jadis, enfants, sur ces être étranges, fascinants et inquiétants, hirsutes et sales, qui dormaient sous les ponts ou les porches, et titubaient dans les rues, mais qui restaient attachés à un quartier, une rue, ou un square. Ils portaient alors un prénom, familier, connu de tous, et survivaient de la charité bien-pensante.
Combien sont-ils aujourd'hui ? Deux fois, dix fois, cent fois plus nombreux ?
Mais ils n'ont même plus de nom !