A quoi peut bien servir le “métier” de journaliste audio ? A s’écouter parler ? A faire vendre du matériel pour une marque ? A occuper sa misérable vie avant de terminer six pieds sous terre, privé de toute musique pour l’éternité ? A rien ?
Pour moi, le métier de journaliste audio c’est une invraisemblable curiosité et une soif inextinguible de découvertes, une sorte de marche sur le fil entre raison et affect, un “funambulisme” permanent entre passion et dépression, un douloureux exercice de remise en question au fil de ses aventures musicales et matérielles.
C’est également un besoin maladif de partager, de faire connaitre, de râler, d’édifier de petits piédestaux, puis de les briser probablement quelques années plus tard … devant un énième veau d’or à driver suprabinauréal.
Enfin journaliste audio c’est un long sacerdoce fait de convictions et de prises de risque, c’est le fait d’exposer un avis personnel et éminemment subjectif tout en s’exposant irrémédiablement à la critique et aux avis divergents.
C’est ce dernier point qui me semble le plus important aujourd’hui, alors que je m’apprête à écrire ce test sur un produit qui ne fait pas l’unanimité.
J’ai décidé de vous parler d’un produit qui a dans le même temps révolutionné ma conception de l’audio nomade, et confirmé les limites de sa restitution : Le Beyerdynamic T70p
Mon seul objectif sera de vous faire, je l’espère, partager le plaisir et les petites frustrations que que je ressens lorsque j’écoute les histoires que me raconte ce casque compagnon.
A) “Tesla”, un peu d’histoire de Beyerdynamic …
T comme Tesla, du nom de la série de casques équipés des nouveaux drivers du constructeur Allemand. Nous sommes en 2010 et Beyerdynamics a pris depuis 2 ans un très gros risque en essayant d’innover sur une base de produit (la série des DT770/880/990) dont la renommée aura été un énorme défi pour les ingénieurs de la marque.
Défi car le DT880 équipe nombre d’ingénieurs du son, bien habitués à leur signature et qui connaissent la signature “Beyerdynamic” sur le bout des oreilles. Défi car le DT770 et DT990 équipent aussi nombre d’audiophiles de par le monde et constituent encore de solides références en termes de rapport qualité/prix. Comment allait réagir cette population d’aficionados exigeants aux nouveaux venus ?
…Plutôt couci-couça . Partout sur la toile, les avis commencèrent à éclore et à montrer des divergences à propos des premières références sorties par la maison et équipées de drivers “Tesla” :
- Le T1 devait ouvrir la voix et prouver le potentiel des drivers Tesla a la sphère du très haut de gamme audiophile. Le casque laissa une impression mitigée, et un petit goût d’inachevé. Beaucoup lui reprochèrent des aigus trop agressifsà trop “sparkling” comme disent nos amis outre manche. Beaucoup lui reprochèrent aussi une tendance analytique exacerbée, disséquant le message sonore avec la minutie et la rapidité d’un écureuil cocaïnomane sous acide. Il fallu cependant reconnaitre la spatialisation remarquable du T1, tant en placement qu’en profondeur, et le niveau de qualité phénoménal des basses dont la tension et la profondeur furent une claque sévère à ce niveau de prix. Enfin beaucoup s’accordèrent à louer la fluidité offerte par les nouveaux drivers Tesla qui faisaient preuve d’un lié et d’une résolution globale largement supérieure.
- Vint ensuite le T5P version fermée et nomade du T1 qui reprenait peu ou prou les mêmes louanges et critiques que le T1… mais en fermé.
- Dans un autre genre, en “ultra nomade”, Beyerdynamic accouchait de deux OVNI avec le DT1350 (version pro) et le T50p (version grand public), qui proposaient de miniaturiser la technologie Tesla dans un supra-aural au look très différent. Là encore les avis furent un peu partagés. La très belle résolution et la vivacité des drivers furent à nouveau remarqués (et valurent au t50p un Eisa award en 2011), mais parfois au détriment de l’intention musicale du message. Cela prouve, si c’était nécessaire, qu’il faut bien davantage qu’un casque à la technique remarquable pour faire une bonne écoute.
- Suivirent enfin (beaucoup plus récemment) les T70 et les T70p qui devaient proposer une alternative à l’ancienne gamme de fermés de la maison, et le T90 ouvert, qui s’orientait davantage sur le segment occupé jadis par le DT880 (pro et edition). Ces séries, plus jeunes, font l’objet de moins de chroniques, et le peu disponible est partagé entre états d’âmes des déçus qui ne retrouvent pas suffisamment leur anciens DT7XX/8XX/9XX et engouement des audiophiles emballés par les qualités des nouveaux drivers.
C’est dans cette mouvance qu’il faut donc retracer cette histoire : une marque qui tente depuis 2010 de se réinventer une signature, en confirmant les redoutables capacités d’analyse de son ancienne gamme, tout en recherchant une nouvelle musicalité.
B) Mes expériences précédentes avec Beyerdynamic
Mes expériences commencèrent avec le DT880 pro, pour le Beyer et pour le pire. Pour le meilleur car il faut bien rendre hommage à la qualité impressionnante d’un produit star chez les ingés sons et autres animaux sauvages de studio
Le Beyerdynamic DT880 pro
Le pour :
- Un niveau de fabrication au top
- Un confort fabuleux
- Une capacité d’analyse hors norme à son prix
- Une largeur de scène remarquable
- Une “aération” du son légendaire
- Une qualité de la section basse, tendue et bien dosée
Le moins bon :
- Des hauts médiums un peu aggressifs qu’on peut percevoir comme sibilant même pour les plus sensibles
- Des timbres qui pourraient être plus “pleins” et “massifs”
- Demande un appairage soigné pour être musical (plutôt destiné aux écoutes de monitoring mais peut également se penser en hifi avec un DAC et un ampli pensés en conséquence)
- Une résolution bonne, mais en retrait par rapport aux casques de gamme supérieure (logiquement)
Vint ensuite la curiosité avec le T1 qui m’aura accompagné pendant plusieurs mois, en intermittence sans finalement réussir à me convaincre.
Le Beyerdynamic T1
Le pour :
- Un niveau de fabrication au top
- Un confort fabuleux
- Une très bonne capacité d’analyse
hors norme à son prix - Une spatialisation superbe, tant sur la largeur de scène que sur la “sphericalisation 3D” du rendu de l’information sonore
- Une section basse d’une rigueur phénoménale
- Une impression de rapidité hors norme
Le moins bon :
- Très difficile à appairer correctement (DAC et amplis)
- Demande des enregistrements d’exception pour bien sonner (massacre les mauvais enregistrements)
- Un haut de spectre fatiguant, a la limite de la sybilance parfois
- Manque parfois de musicalité
Comme vous le voyez, mon parcours aura été celui du client moyen : un fan du DT880, peu convaincu par les défauts trop marqués du Beyer T1. Notamment parce qu’un produit trop technique n’est pas forcément adapté pour avoir un plaisir d’écoute satisfaisant.
C) Mon coup de cœur pour le T70p
Fort de ces expériences, je retestais brièvement le goût du Tesla avec le DT1350, qui ne me convainc alors pas non plus : le médium complètement mis en exergue notamment ainsi que le confort plutôt spartiate étaient des “show-stoppers” à mon goût. S’en suivit alors une phase de diminution progressive pour la marque allemande, qui devait m’amener jusqu’à la date fatidique du 12/12/12 … où par le plus grand des hasards (et encore une fois déçu par le test d’un énième casque fermé nomade) je me retrouvais à tester le T70p sur un stand d’un magasin d’audio bien connu, pas loin du métro Parmentiers à Paris.
Après l’écoute d’une trentaine de paire d’un intérêt tout à fait variable, l’écoute du T70p m’a immédiatement choqué. Ces étonnements forts devaient m’être confirmés par la suite. En synthèse voici les trois grandes forces du Beyer :
Ouvert
Enfin un fermé nomade qui dégage l’horizon sonore …
Ce casque fermé sonne “quasiment” comme un ouvert. Quelle délivrance après les écoutes trop intimistes de tout ou partie du reste des casques fermés nomades actuels. Même mon valeureux Focal Spirit One finissait par me rendre claustrophobe après une bonne heure d’écoute. Pourtant sa largeur de scène était plutôt parmi les bons performers du marché.
Mes différentes écoutes devaient me conforter dans cette opinion, de même que les avis des collègues et amis auxquels je faisais essayer l’engin. Pour être plus concret j’appréciais particulièrement Marcus Miller et son album Renaissance, dont le premier titre “Detroit” me laissait enfin respirer (latéralisation de la batterie et éloignement de la basse qui a tendance à claquer trop près du visage dans le mix de l’album). Je trouvais également extrêmement agréable la sensation d’espace distillée sur le titre “Vol de Nuit”, de l’extraordinaire “live @ FIP” de Hadouk Trio, mise en valeur par un enregistrement hors ce de monde.
Sur cet aspect donc, le T70p est un solide “2 crans” au dessus de la compétition. Il vous garantira de longues écoutes sans impression “d’oppression” à la longue, particulièrement utile pour ceux qui aiment travailler en écoutant de la musique en longue session tout en ne gênant pas leur collègues.
Détaillé
Les Drivers Tesla sont de redoutables machines à révéler les particules de son …
S’il y a bien une dimension sur laquelle le T70p inflige une sévère correction à la totalité du marché nomade fermé à l’heure actuelle, c’est bien le niveau de détail qu’il est capable de distiller dans la musique, prouvant avec brio son rang dans la famille Tesla. J’ai pourtant eu le plaisir de posséder de nombreux de casques fermés depuis quelques années, mais aucun ne m’aura laissé ne serait-ce que l’impression d’approcher le niveau de restitution du T70p.
J’en profite pour donner mon petit classement à l’heure actuelle sur cet aspect, pour les meilleurs casques nomades fermés que j’ai eu sur les oreilles :
Beyer T70p >> Focal Spirit one > V-Moda Crossfade M-80 >= Audio technica ES10 >= Sennheiser HD 25 = Audio Technica ESW9
Difficile cependant d’être parfaitement cohérent dans cet exercice, puisque nos chers casques ont la fâcheuse habitude de se placer sur des “niches” où ils cherchent une première place, au détriment parfois de la cohérence globale (le ESW9 est par exemple probablement mon favori sur les médiums, mais n’est pas crédible dans les extensions du spectre). Ce n’est pas le cas du T70p qui se joue avec une pareille maestria des registres.
En bas, vous aurez plaisir à ressentir pleinement les timbres de toutes vos basses jazzy, j’en veux pour preuve la très belle analyse proposée sur le titre “Swing Piece” de Manu Katche dans l’album “Third Round”. On ressent pleinement la rondeur de l’attaque, la belle chaleur de la note de coeur, une solide présence et l’extinction de la note en muté pour garder le swing chaloupé de la ligne de basse. Du grand art.
Côté médium, on appréciera un registre d’une vélocité exacerbée, (amateurs de jazz coulant et chaud, passez votre chemin) qui doublé à la large scène sonore offre une prestation impressionnante, que l’on retrouve plutôt sur des casques de moyenne gamme sédentaire ouvert. Petite illustration avec le Jaco Pastorius big band, et son titre “Las Olas”, dont l’abondance des cuivres, harmonica, piano, percussions, est restituée sans coup férir et avec une facilité déconcertante. Le métallique des trompettes côtoie la velouté du soliste “harmonicain”, sans aucun flou. C’est un délice.
Enfin en haut de spectre, on remarquera le détail qui choque immédiatement sur les cymbales (de toutes sortes) dont le corps de son et surtout les harmoniques sont parfaitement perceptibles. Pour être tout à fait cruel, je dirais que c’est le seul casque qu’il m’ait été donné d’entendre où les cymbales se rapprochent effectivement du véritable instrument.
Rapide et Tendu
Le T70p est une fusée dont la tension musculaire est palpable.
Autre atout maître du T70p, une vitesse d’exécution insolente. Amis métalleux bonjour, amis MAO-iste également. Particulièrement notoire dans les lignes de basse et les fondations rythmiques, la rapidité du T70p en fait le Lucky Luke du marché. D’autant que cette rapidité est au service d’une vraie matière et d’une extension remarquable (à l’inverse du Focal qui bien que rapide, manque d’extension dans le registre bas). Le Beyer sera donc le compagnon parfait pour les amateurs de basses tendues et rapides, ce qui dans mon cas est un argument de première importance.
Dans ma discothèque, j’ai ainsi été ravi sur L’enfant Sauvage de Gojira dont les grosses caisses et ronflements de basses évitent toute molesse ou sustain artificiel, ou bien encore sur “Speak when spoken to” des grands tarés de chez Freak Kitchen.
Côté médiums et aigu, on percevra la rapidité du Beyer dans sa capacité à ne pas flouter les larges orchestrations, et à garder un bel étagement des plans même lorsque la membrane doit restituer un large éventail de timbres et sonorités différentes. Une écoute simple de Bach, par Hans-Joachim Rotzsch sur “Wie Schön leuchtet der Morgenstern” (BWV1) devrait vous en persuader. Toutes les voix sont bien séparées, et leur timbre différentiable, pour peu que l’oreille aille se concentrer sur tel ou tel élément des nappes vocales.
Isolant, confortable, et bien construit
Chausser le Beyer c’est un peu comme s’assoir dans ce canapé
Le Beyer offre une solide isolation, et ne leak pas. Il se situera juste derrière le HD25 et le Focal, mais largement devant les Audio Technica portables, et la plupart des autres concurrents en nomade fermé. Son utilisation m’est tout à fait agréable dans le métro et le RER, même sur les pires lignes. On remarquera comme la plupart des casques que la réponse dans le grave sera la plus parasitée par les bruits environnants. Pas de soucis donc si vous avez une solide dose de transport dans votre journée, comme tout francilien qui se respecte.
Côté confort également c’est un sans faute. Les pads en velours satiné sont très agréables à porter, et le casque exerce une pression latérale bien dosée. Même avec des lunettes le port est indolore. Enfin l’arceau repose avec peu de pression verticale sur la tête, et son matériau en velours satiné également s’adapte à la morphologie de l’utilisateur sans surprise désagréable.
En qualité de fabrication Beyer n’a pas beaucoup de leçons à recevoir de la concurrence, le T70p est une réussite en tout point, tant sur l’impression de solidité dégagée que par la qualité et l’élégance des matériaux utilisés. On pourra peut-être regretter le fait que le câble ne soit pas détachable, mais la robustesse de celui-ci tend à rassurer sur sa durabilité. Précisons également que pour une fois, le câble a une bonne longueur (1,30m environs) qui permettra de ne pas trainer inutilement. Le jack est recourbé et n’exercera pas d’effet de levier inutile sur la sortie de votre baladeur. Il est en plastique dur propriétaire, et dégage aussi une bonne impression.
Mais comme tout casque le Beyer a aussi des limites, qui apparaissent également assez vite, et que je développerai ci après :
Magnifié derrière une belle chaîne de matériels sédentaires
Cerise sur le gâteau, le T70p est un casque qui réagi bien à l’amplification sur plusieurs aspects :
- Amélioration de la spatialisation tridimensionnelle
- Élargissement de la scène sonore
- Décongestionnement des médiums
- Balance tonale plus neutre avec le renforcement du bas de spectre qui gagne en tension et en quantité
Le principal gain se situe à mon sens au niveau de la plus grande neutralité qu’acquerra le T70p, se traduisant par une moins grande fatigue auditive sur les haut de spectre. Cela aura un impact direct sur la longueur et le confort de vos écoutes. La scène large et superbement spatialisée contribuera également à ce confort dans la présentation du message sonore. Et ça tombe bien : c’est souvent ce que l’auditeur recherche en situation d’écoute sédentaire.
Analytique … voir Dry
Le T70p n’est pas un casque qui aime prendre son temps. Il parcoure les morceaux en les disséquant à une vitesse hors norme et s’occupe de retranscrire brutalement ce qu’il a trouvé sur son passage. Aux antipodes de la douceur et de la nonchalance d’un Audio Technica ESW9, ou même d’un gros Sennheiser HD600/650. Exit aussi le “velouté” que l’on peut retrouver sur certains médiums de casques qui se dédient au jazz et au classique. Le t70p est incisif et plutôt pointu, et ne rendra pas spécialement agréable des enregistrements “montant”. Certains trouveront une certaine “sécheresse” dans les timbres.
Attention, ceci est particulièrement valable sur les sources nomades pas assez pêchues et autoritaires pour imposer au T70p son équilibre tonal, qui a tendance à dévier vers une signature montante lorsqu’il n’est pas suffisamment tenu. Avec un bon ampli et un DAC de qualité au corps consistant, le T70p présentera une capacité d’analyse importante sans verser dans une trop grande “aridité”. Cela tend à corriger cette impression de “sécheresses” que l’on peut ressentir parfois sur certains titres, auxquels certains matériels moins rapides nous aurons habitué.
Exigeant sur la source
Tel le saumon sauvage, le Beyer T70p privilégiera les meilleures sources
Les enregistrements mal produits ou mal pris seront aussi en relative souffrance, car le T70p ne dispose pas de fonction “cache misère”, ou de flou qui viendrait maquiller les imperfections techniques. Évitez en conséquence les bitrates trop bas en encodage, voire optez systématiquement pour des formats sans perte. Les baladeurs permettent maintenant des capacités de stockage autorisant ce luxe. Globalement c’est un casque qui gagnera à être associé à un bon lecteur avec des fichiers en format lossless.
Côté source justement, le Beyer peut “sur le papier” sonner suffisamment fort derrière tous les baladeurs du marché. Dans les faits voici le résultat de mes tests :
Derrière mon Colorfly CK4 :
- Le niveau de détail est très élevé, voir trop…
- Le rendu est globalement très froid et parfois analogique
- Tout est très tendu
- Le bas de spectre manque un peu de qualité et quantité
Derrière mon Hisound Studio V en firmware dynamique :
- Le meilleur apparaige à mon sens, et relativement aux styles de musiques que j’écoute
- Bel impact du bas de spectre qui acquiert une vraie corpulence et une meilleure extension
- Le rendu global est moins froid qu’avec les autres baladeurs
- La scène sonore est bien élargie
- Le niveau de détail est moins élevé que sur le CK4 mais cela n’est pas un mal.
Derrière mon ipod mini 4G :
- La scène perd en largeur
- Le bas de spectre perd en quantité et qualité
- Le casque perd de son impact
D) J’ose la conclusion …
Je me suis soigneusement gardé un axe d’analyse qui ne vous aura pas échappé… le prix ! Et une rapide analyse du marché tend à prouver que le T70p est relativement cher par rapport à ses concurrents, si l’on exclue les Audio Technica (ES10 et ESW10 jpn) dont les prix français sont délirants au regard des performances apportées.
Cependant si l’on récapitule les forces du Beyer T70p, on peut noter :
- De très loin le meilleur performer technique du marché nomade fermé (spatialisation, largeur de scène, niveau de détail et rapidité)
- Une qualité globale de fabrication exemplaire (pads, articulations, bandeau, noblesse des matériaux et finition, câble)
- Un confort admirable et une isolation permettant un usage nomade véritable (trains, métro, boulevard bruyant)
- Un boost des performance lorsque branché à une installation sédentaire (platine, dac, ampli & co)
- Un format encore crédible comme nomade fermé (exit le shure SRH940 par exemple)
A ce titre, je suis parfaitement incapable de trouver un seul concurrent valable aujourd’hui au Beyer T70p malgré son prix, au vu de mes nombreux essais précédents.
Pour en revenir aux propos vagues que je tenais en entrée de test, voilà sans doute une prise de position un peu différente de celle que l’on pourra trouver à gauche et à droite, mais sereinement assumée à l’aune de mes expériences.
Il faudra donc vous demander quelle est la somme que vous êtes prêt à dépenser pour acquérir un casque dont les capacités techniques surclassent à l’heure actuelle la concurrence, mais dont la signature particulière et une certaine rapidité/aridité des timbres pourraient diviser.
A titre personnel, ce casque m’aura permis de reprendre du plaisir lors des écoutes nomades, alors que ma configuration sédentaire à base de STAX SR007 m’avait relativement gâché mes plaisirs d’écoutes jusque là, sur mes autres matériels.
Merci donc Beyerdynamic pour ce produit, qui je l’espère annoncera une flopée d’autre modèles aussi réussis, capable de donner des cauchemars aux autres fabricants de casques à vocation audiophile.
Si vous souhaitez discuter avec nous de ce casque, n’hésitez pas à nous rejoindre ici, sur le forum.